Un véritable grenier à paroles. A 33 ans, la parole semble ne pas avoir de secret pour lui. Meïté Mamadou, enseignant volontaire a été, le samedi dernier, au centre culturel de Séguéla, le meilleur Djéliba du Worodougou. C'était à l'occasion de la première édition du concours Djéliba qu'organise Achievement Group, avec à sa tête, Mlle Josiane Yao. Une initiative qui vise à valoriser l'art de la parole et par ricochet, les détenteurs de la parole que sont les griots, appelés en langue malinké Djéliba. Sans être griot de sang, Meïté Mamadou manie agréablement la parole. Dans une salle du Centre Culturel archi-comble, il s'est montré orfèvre de la parole dans la compétition qui l'opposait à Dosso Banafo, griot de souche. Prestant sur le thème paix et réconciliation entre les peuples . Par le biais des mots choisis dans les profondeurs du terroir, à la fois poignants et profonds de sens, il a montré aux autorités présentes dans la salle, notamment au préfet M. Fofana Brahima, que le Verbe peut être une puissante colonne de soutien à la paix et à la réconciliation des c?urs. Durant la trentaine de minutes qu'il se saisit de la parole, le public n'a cessé de l'ovationner. Une façon de saluer la maîtrise du verbe dont il fait preuve. Après le passage des deux candidats de la soirée, le jury présidé par M. Koné Abdoulaye n'a eu aucune difficulté à désigner M. Meïté Mamadou, meilleur Djéliba de Séguéla avec 43 points quand son adversaire du jour comptabilisait 23. Remettant le prix du meilleur Djéliba de Séguéla, Mlle Josiane Yao a donné rendez-vous au héraut de la soirée à la grande finale nationale preuve en mars 2010. Quant au parrain, M. Kouyaté Sory, PCA de l'ARECA, griot de souche, il a félicité cette initiative avant de souhaiter bon vent aux autres manches de présélection.
Moussa Keita (envoyé spécial