mardi 17 novembre 2009 par Le Nouveau Réveil

Tous les Ivoiriens lucides qui font une analyse critique de la gouvernance du régime de Laurent Gbagbo appellent à sanctionner les refondateurs dans les urnes lors de la prochaine résidentielle. Pour nombre d'Ivoiriens, Laurent Gbagbo et son clan n'ont aucun bilan à présenter au peuple. C'est pourquoi, il faut absolument que le régime change. Mais changer au profit de qui et pourquoi ? Au profit évidemment de celui qui défendra le mieux les intérêts du peuple sans démagogie dans une Côte d'Ivoire à réconcilier, à reconstruire non sans avoir incité le peuple au goût du travail et à l'effort. Aussi les prochains dirigeants que la Côte d'Ivoire va s'offrir pour une période de cinq (5) ans devront régler les problèmes de sécurité, des biens et des personnes et mettre un terme au règne de l'impunité. Les dirigeants de l'opposition ivoirienne incarnés par le Rhdp ont-ils le profil de ces futurs dirigeants dont rêve le peuple de Côte d'Ivoire ? Au regard d'une étude internationale sur la crédibilité des hommes politiques ivoiriens dont les chancelleries africaines et occidentales ont déjà copie, Henri Konan Bédié, candidat du Pdci-Rda, Alassane Dramane Ouattara, candidat du Rdr, bénéficient du soutien des populations. Mais ces deux locomotives du Rhdp mesurent-ils la responsabilité qui est la leur en tant que responsables de l'opposition ? Ces deux leaders du Pdci-Rda et du Rdr qui incarnent le changement et la rupture d'avec la gestion de la refondation le comprennent-ils ainsi ? Il est bon que face aux tergiversations du processus de sortie de crise, le Rhdp revoie ses méthodes et sa stratégie de combat, contre la couple Gbagbo/Soro. Car, comment le Rhdp qui fait rêver plus d'un Ivoirien peut-il être efficace quand Henri Konan Bédié muscle son discours sur le report des élections, Mabri Toikeusse (Udpci) juge acceptable, le décollage de la présidentielle à la date indiquée et que Alassane Dramane Ouattara rejette l'exclusion de certains Ivoiriens sur la liste électorale provisoire. Sans aucune coordination des actions des formations politiques, il ne sera pas exagéré de dire que le Rhdp ne pèsera pas un clou face à Gbagbo qui a plusieurs cordes à son arc. Dans cette Côte d'Ivoire de la décennie 2000, le Pdci-Rda, le Rdr, le Mfa et l'Udpci sont des partis politiques qui comptent. Personne, aucune force, ne peut résister à ces quatre grands partis si la coordination des actions était au c?ur des préoccupations. Ne pas songer à y remédier serait décrédibiliser, voire signer définitivement la mort clinique du Rhdp. Et pourtant

Patrice Yao

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