lundi 16 novembre 2009 par Le Mandat

Les ivoiriens doivent revoir leur prévision. Le report de la présidentielle et de la réunion du Cpc ouvre globalement la voie aux calculs politiques. Même les plus mesquins.
Cela ne fait plus l'ombre d'aucun doute. Il faut encore patienter car l'élection présidentielle prévue pour le 29 novembre n'est plus une certitude. Les couleurs ont été récemment annoncées par le président de la commission électorale indépendante, M. Robert Beugré Mambé. Qui mieux que lui pouvait déclarer le glissement de la date ? On va décaler un peu a affirmé M. Mambé à la surprise générale. Cette position est largement partagée par les potentiels candidats à la magistrature suprême. Notamment Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara qui avaient dit s'en remettre au cadre permanent de concertation, une manière à eux d'approuver insidieusement le report. Or en l'espèce, la réunion du Cpc qui devrait se tenir hier, 15 novembre, a été reportée sine die. Et cela à la grande satisfaction du premier ministre Soro et du chef de l'Etat Laurent Gbagbo qui ont, dans leur cirque, réussi à embastiller toute l'opposition. Depuis quelques jours, on n'entend plus ces opposants s'exprimer en ces termes la date du 29 novembre est non négociable . Ce report de la présidentielle s'impose donc au moment où la caducité de l'accord politique de Ouaga est observée. Dans son dernier rapport, le conseil de sécurité de l'Onu avait menacé de prendre des sanctions contre la Côte d'Ivoire en cas d'un éventuel report de la date du 29 novembre. Aujourd'hui où la complicité pouvoir-opposition est plus qu'évidente, l'on s'attend à la position claire du conseil de sécurité de l'Onu.

K. Zéguédoua Tano

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