Une cérémonie de remise des attestations de fin de cycle de formation au Programme de service civique a eu lieu samedi à Bouaké.
Aujourd'hui, la guerre est finie et il importe donc que les jeunes enrôlés dans des forces armées soient remis à la vie civile. La guerre est bien finie et le seul combat que nous devons mener dès à présent, c'est celui du développement de nos régions. C'est en ces termes que le Général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles et parrain de la cérémonie, a rassuré les 1303 bénéficiaires du programme du service civique national. C'était samedi dernier à Bouaké à l'occasion de la remise des attestations de fin de cycle de formation des 1ère et 2ème promotions du service civique. La cérémonie a eu lieu en présence du Coordonnateur national du Programme du service civique national, M. Jean Paul Malan, du représentant du Premier ministre, M. Koffi Koffi Paul, du préfet de la Région de la Vallée du Bandama, M. Pascal Konin Aka et plusieurs représentants des partenaires au développement.
Vous avez appris à mieux connaître notre pays, ses institutions, ses symboles.
Vous avez appris à connaître vos droits et devoirs. Vous avez été instruits sur les notions de solidarité, de tolérance, d'humanisme et de non violence. Utilisez ces valeurs pour vous illustrer comme modèles pour les autres, non pas en tant qu'anciens soldats, mais en tant que citoyens fiers d'avoir servi votre pays sous le drapeau et reconvertis en soldats du développement, a-t-il ajouté. Il faut préciser que les bénéficiaires ont effectué leur formation dans les filières telles que les activités génératrices de revenus, l'agro-pastoral et la formation en entreprise. Pour le Coordonnateur national, M. Jean Paul Malan, avec cette cérémonie, la Côte d'Ivoire essaie de retrouver les valeurs qui ont fait sa grandeur et sa prospérité, aux lendemains des indépendances. Ce programme dont l'axe principal est le civisme, vise à replacer les valeurs morales, sociales et républicaines au centre de l'intérêt des jeunes en vue de les amener à cultiver, entre autres, les valeurs de tolérance, de solidarité, de responsabilité de l'effort et du travail bien fait, a-t-il expliqué. Avant de révéler que l'objectif, pour la structure qu'il coordonne, est d'atteindre d'ici à la fin de l'année 6.000 bénéficiaires avec l'ouverture de trois nouveaux centres à Toulépleu, Tabou et Bouna. Depuis juin 2008, ce sont 4723 ex-combattants, ex-membres des groupes d'auto-défense et jeunes à risque qui ont été formés. Ceux de Bouaké, à travers leur porte-parole, Kanga Guy Roger, ont exprimé leur joie avant de rassurer les autorités du bon usage des kits d'installation. Car, ajoute-t-il, cette formation leur a permis de se doter d'outils nécessaires pour leur réussite.