samedi 14 novembre 2009 par L'expression

La température du front social grimpe. Et ce parti qui transcende les appartenances politiques en Côte d'Ivoire risque plus que les élections, encore reportées, de donner du fil à retorde au gouvernement. Les agents de l'administration territoriale, les enseignants du supérieur, les fonctionnaires des finances, les greffiers, les enseignants du secondairela liste des corps qui sont en ébullition est très longue. Les motifs : les mêmes partout, les nouveaux statuts, les attentes salariales induites par les nouveaux profils de carrière, les primes et autres avantages. Les travailleurs sont en colère. Ils ne comprennent pas que les salaires perçus à la fin du mois ne soient même pas en mesure de leur procurer un minimum de vie décente. Le comble, c'est que le pouvoir et son chef Laurent Gbagbo semblent prendre un malin plaisir à tourner ce monde en bourrique. Les médecins, les premiers, sont parvenus à un accord de revalorisation des traitements suite à une grève longue. Elle s'est raidie par moments, hôpitaux et dispensaires désertés sans service minimum, avant d'aboutir à son dénouement. Les engagements ont été pris par l'Etat pour les effets financiers en décembre 2008. A l'échéance, les toubibs n'ont eu que des miettes. Ils ruminent une grosse colère. Situation quasi identique pour les professeurs du supérieur qui ne décolèrent pas et exigent le paiement des montants dus. Ceux du secondaire sont dans la danse. Ils s'estiment floués par l'Etat qui s'était engagé à leur accorder des augmentations en fin de ce mois de novembre. Les nouvelles du côté de la solde ne sont pas celles attendues. Les profs ont déposé la craie. Et les écoles sont désertes. Le climat social est ainsi passé du pas bon au très dégradé. Et les vents risquent d'être dévastateurs.

D. Al Seni

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