samedi 14 novembre 2009 par Le Temps

L'église du christianisme céleste de Côte d'Ivoire, le moins qu'on puisse dire, n'est pas une eau calme depuis le décès de son fondateur, Samuel B. Oschoffa, en 1985. Et ce, parce que, "le premier ennemi de l'homme, c'est l'ignorance", dixit le révérend pasteur Ediémou Blin Jacob. C'était le jeudi dernier, à l'église mère de Vridi. Où il a animé une conférence de presse axée sur la constitution de l'église. Pour lui, alors qu'ailleurs, aux Etats-Unis, à Londres, comme exemples, ce sont les collaborateurs du fondateur qui ont implanté l'église, "c'est le fondateur lui-même qui a installé l'église en Côte d'Ivoire. Il a établi Ediémou Blin Jacob comme chef de l'église. Premier chargé, premier consacré en Côte d'Ivoire ". Mais après la mort du prophète, dira Ediémou, les gens l'ont destitué, injustement, en 1987 (Ndlr). Ainsi, poursuit-il, commence la traversée du désert, avec son cortège d'humiliations, jusqu'à ce que Jesse prenne le pouvoir au Nigeria. Ce dernier, a dit Ediémou, a demandé à travailler avec lui. Dans la foulée, ce, pour mettre fin au bicéphalisme à la tête du diocèse de Côte d'Ivoire, l'Etat, incarné par le ministre des Cultes, Gonkonté Désiré, diligente une enquête aussi bien au Bénin qu'au Nigeria, en 2004. A l'issue de laquelle, Ediémou a été reconnu chef du diocèse de Côte d'Ivoire, donc unique interlocuteur de l'Etat. Une décision rejetée par Zagadou qui, pourtant, avait donné son accord, pour l'enquête. Ce qui fait dire à Ediémou, " rendons à César, ce qui est à César. Alors, rendez à Ediémou, ce qui est à Ediémou, ce que le prophète Oschoffa lui a donné ". Parlant de l'unité au sein de l'église, Ediémou a fait savoir qu'il n'y a pas de brouille entre lui et Kanon Luc. Dès lors, interpelle-t-il l'Etat à aider les deux bouts de l'église à aller à la réunification. Allusion faite à la subvention de 140 millions octroyés au groupe du Nigeria. Non sans ajouter qu'il n'en fait pas une fixation parce que là où on parle d'argent, le démon est dans le voisinage. Pour finir, le révérend pasteur Ediémou a émis le v?u que les élections si elles devaient être reportées, le soient après la Coupe d'Afrique des Nations, prévue en janvier 2010, ce pour permettre aux Ivoiriens d'être de corps et d'esprit avec les athlètes qui ont beaucoup donné à la Côte d'Ivoire durant la crise.
Tché Bi Tché

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