samedi 14 novembre 2009 par Le Temps

Bakayoko N'Go, directeur de cabinet adjoint du ministre Moussa Dosso invite les associations syndicales des lycées techniques à la négociation.

Depuis le mercredi 11 novembre, les cours sont paralysés dans la plupart des établissements d'enseignement technique. A l'origine de ces perturbations, un mécontentement des étudiants qui estiment que le coût des frais de scolarité n'est plus à leur portée. Selon un confrère qui a rapporté les propos de certains étudiants, " les frais d'inscription sont passés de 42.000 Fcfa à 51.000 Fcfa et maintenant à 86.500 Fcfa ". C'est la goûte d'eau qui a fait déborder le vase et a conduit les étudiants à observer un arrêt des cours pour demander que ce tarif soit revu à la baisse. Avis que ne partage pas Bakayoko N'Go, directeur de cabinet adjoint du ministre Moussa Dosso. Pour apporter un démenti, il a animé une conférence de presse, le jeudi 12 novembre 2009 au 10e étage de la Tour C, sis au Plateau. Selon lui, le problème est à chercher ailleurs. Il s'agit de la situation des cas sociaux qui est devenue un n?ud gordien pour le ministère. En effet, a expliqué le directeur de cabinet adjoint, dès son arrivée à la tête de ce département ministériel, le ministre Moussa Dosso a voulu aider un certain nombre d'élèves et étudiants en situation difficile. " Mais le constat est que les apprenants ont commencé à abuser de cela en proposant des chiffres élevés de cas sociaux. Or cela devait être l'exception et non la règle ". C'est donc la volonté du ministère de mettre fin à cette pratique qui fâche les étudiants. Toutefois, Bakayoko N'Go a indiqué que le ministère s'active pour ramener le calme dans l'enseignement technique. Il a donc invité les structures syndicales des étudiants à la négociation pour trouver une solution consensuelle à cette crise.
Il a, par la même occasion, rappelé la pratique des taux à l'enseignement technique. Les étudiants en année préparatoire Bts, issus de test de recrutement doivent payer 60.000 Fcfa pour les filières tertiaires et 100.000 Fcfa pour les filières industrielles. Les droits d'inscription demeurent inchangés pour le secondaire 10.000 Fcfa par élève et 35.000 Fcfa pour les Bts. Pour les non Ivoiriens, 20.000 Fcfa pour le secondaire et 70.000 Fcfa pour les Bts. Bakayoko N'Go s'est aussi appesanti sur les élèves et étudiants non issus des concours et orientations. Il a indiqué que ces derniers constituent 10% de l'effectif par filière dans le tertiaire et 25% pour les filières industrielles. Concernant ces derniers, les taux de scolarité s'établissent comme suit : Cap tertiaire, 20.000 Fcfa, industriel 35.000 Fcfa. Bep tertiaire, 50.000 Fcfa, industriel 70.000 Fcfa. Bt tertiaire, 60.000 Fcfa, industriel 80.000 Fcfa. Bp tertiaire, 100.000 Fcfa, industriel 120.000 Fcfa. Bts tertiaire 80.000 Fcfa, industriel 140.000 Fcfa. Toutefois, tout porte à croire que des frais subsidiaires sont imposés aux élèves et étudiants des lycées techniques. Chose qui a entraîné la colère des étudiants. Nous y réviendrons.

Roger Kassé

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023