vendredi 13 novembre 2009 par Le Repère

L'Art ou l'expression du beau, impose naturellement de l'adresse, de l'habileté et un savoir- faire à celui ou celle qui le pratique. L'art, c'est aussi un moyen d'obtenir un résultat, mais pas n'importe lequel. De ce nom, sortira un autre, pétri de talent parce qu'il sait créer. Il s'agit de l'artiste qui aura pour mission première de transformer merveilleusement la nature de diverses manières. Raison de plus pour un philosophe contemporain de dire ceci : " L'artiste est un créateur du second degré, après Dieu " Cette particularité inhérente au professionnel des arts suscitera d'autres compliments plus exaltants qui le baptisent des fois comme un génie, être hors-pair. Maître dans l'art du beau et de l'agréable, l'artiste va forcer l'admiration de tous. Ami de tous, ennemi de personne, ce dernier est alors sollicité quand la joie, la paix et surtout l'union tendent à disparaître d'une société quelconque. Et cela, au prix de l'admiration générale et de l'audience dont il bénéficie auprès de son entourage. Jadis, seuls les héros étaient chantés par les artistes parce qu'ils étaient la fierté de tous, des modèles, de bons guides et non des moindres. De nos jours, l'artiste a perdu sa vocation première. De semeur de joie, d'éveilleur de conscience, il a cédé au goût du matériel pour donner dos à l'impartialité. Pour les besoins de la cause, les artistes ont démissionné. Ils quittent alors le public pour la foule. Le choix d'un individu plus fort que soi au détriment du peuple qu'ils servent pour être immédiatement servis. L'attitude de certains artistes ivoiriens depuis le déclenchement de la crise de 2002 en est une parfaite illustration. Sans en dire plus, voici quelques noms très affichés dans ce registre : le doyen Amédée Pierre et ses cadets réunis au sein d'un club d'artistes proches de la mouvance présidentielle, ainsi que Dickael Liadé (après avoir chanté Bédié en 1995 en est à chanter Gbagbo aujourd'hui avec les mêmes superlatifs), Joss Kezo. Quand st Mao, St Koff, Claude Bernard Guei, etc. chantent Henri Konan Bedié. Nous y reviendrons.

Dieusmonde TADE


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