Des récipiendaires qui n'arrivent pas à avoir accès à la salle eu égard à la foule immense qui a obstrué l'entrée principale du splendide chapiteau. Nombre de ceux des adjudicataires qui ont joué des coudes pour avoir accès à la salle n'arrivent pas à s'asseoir. C'est la lutte pour l'acquisition d'une hypothétique chaise. Celui ou celle qui se lève voit son siège immédiatement " subtilisé ". Des collaborateurs véreux de Banzio intiment même l'ordre à des personnes qu'ils considèrent moins importantes qu'eux de céder leurs chaises, leurs tables à celles qu'ils jugent plus méritantes. Quel culot ! Quel toupet! On assiste, çà et là, à des bras de fer. La chaleur s'invite à cette atmosphère chaotique, à ce désordre d'un autre âge. Ne pouvant pas supporter ces humiliations, ce chaos et ce désordre qui allaient grandissant, des convives ont regagné, en trombe, leurs domiciles. A ces scènes qui prouvent bien qu'il n'y a pas eu de préparatifs adéquats, s'ajoute le retard, la principale idiosyncrasie de Banzio " La cérémonie durera 2 h, avait-il promis pourtant la veille. Elle débutera à 20 h précises pour s'achever à 22 h ". Le ministre est lui-même arrivé sur les lieux à 20 h 35. Les tractations et recherches vont se poursuivre. A 21 h 10, ce qu'on pourrait assimiler à une mêlée au rugby a commencé à l'entrée principale. 21 h 15, le Grand Chancelier, Youssouf Koné parvient à se frayer un chemin par une porte dérbée et parvient à rallier la table d'honneur grâce à sa garde rapprochée qui n'a tout de même pas eu la tâche facile. Le tohubohu et le chahut faisant toujours rage. Il est 21 h 30 ; Banzio se décide de commencer nonobstant ce climat de confusion. Et comme si cela ne suffisait pas, il a dit son discours en17 mn. Le Conseiller Voho Sahi lui succède au pupitre et fait à peine 3 mn. Il est ovationné à tout rompre. Finalement c'est aux alentours de 1 h 30 du matin que la cérémonie a pris fin dans un chapiteau à moitié vide. Et aucun des 3 journaux typiquement sportifs (Le Sport, Supersport et Fanion) n'a été décoré. A méditer. Tout simplement!
E.D