mercredi 11 novembre 2009 par Le Temps

Tout comme la sirène qui de sa voix suave, entraîne le subjugué dans les abysses marines pour le perdre, le Rdr au bord d'une crise de nerfs, revendique un charme mortifère après le départ de ses rangs, de personnes respectables qui ont choisi de servir la République. Parce que Koné Dossongui, Coulibaly Doulaye, Traoré Dohia, les grenadiers voltigeurs d'hier, fierté de la " case ", ont décidé de travailler pour la République, ils sont aujourd'hui, pris pour des parias. Des moins que rien. Ainsi, dans les colonnes d'un confrère prétendument " patriote ", ils sont présentés comme peu "dignes d'admiration ", des personnes " ingrates ", qui auraient été faites par le maître de la secte. Par conséquent, la secte ne saurait tolérer leur indépendance d'esprit et de mouvement. Et pour cause, le gourou n'aurait-il pas tout donné à Dossongui ? Financièrement. Politiquement, etc. La stratégie n'est pas nouvelle : L'honorable Mamadou Ben Soumahoro qui annonçait dans la presse, un dossier en béton sur le mentor du Rdr, a été accusé d' " affamé ", à la recherche de soupe populaire. Comme quoi, au Rdr, on ne peut en partir librement comme on y est entré. Au risque de se voir vilipender par cette association qui se donne plutôt des allures de restos du c?ur. Mais qui à la vérité, a le c?ur au bord des lèvres. N'est- ce pas nauséeux que de jeter l'opprobre sur des cadres ivoiriens qui veulent changer d'air ? Est-ce commettre un parjure ? Les larmes et autres jérémiades du Rdr sont symptomatiques de grande faiblesse. Car, quand on possède en son sein des valeurs et qu'on les vit et les partage avec le plus grand nombre de militants, on ne peut descendre si bas, ou en dessous de la ceinture, quand ses amis prennent des libertés. Sinon, que vaut la démocratie ? A la vérité, la démarche du prince des ténèbres ressemble fortement à l'image qu'offre l'amant éconduit qui rentre chez lui le c?ur en bandoulière. Claquemuré et englué dans ses soucis, il déroule devant les convertis, ses ?uvres cinématographiques monotones. Lesquelles sont marquées par la violence (physique, verbale) et le pessimisme. Décryptons ensemble le film noir : Dossongui le chouchou, quand il était encore au Rdr, est maintenant qualifié d' " homme pour qui la fin justifie les moyens ", " un naufragé qui a besoin d'une bouée de sauvetage ". Alassane Ouattara peut-il faire financièrement et politiquement Dossongui, ex-cadre de la Palm industrie, homme d'affaires prospère, ex-cadre du Pdci devenu plus tard, accidentellement, militant du Rdr ? La réponse est simple : " Non ". Le vrai problème du maître à penser et de ses illuminés, c'est que l'homme qu'il condamne à l'échafaud et qu'il menace des pires formes de maltraitance s'il ne la ferme pas, n'est pas un homme lige. Il n'est pas un " pauvre boy ". Dossongui est un sachant qui compte aussi bien au plan national qu'au niveau de sa région natale. Ce n'est pas peu, dans le maelstrom politique ivoirien. Quand le porte-voix de Ouattara prétend donner prochainement des " détails sur le financement de la rébellion contre Gbagbo par Dossongui, particulièrement par l'achat de téléphone satellitaire Thuraya ", il ne fait qu'ouvrir la boîte de pandore. En effet, quel Ivoirien digne de ce nom, ne sait pas qui est " le père de la rébellion ivoirienne " ? Alassane a beau le nier, les révélations des chefs de guerre que sont Koné Messemba et Koné Zakaria sont à jamais gravées, comme dans du marbre, au fronton de toutes les consciences républicaines. S'il n'est pas co- auteur, il est complice de la tragédie que la Côte d'Ivoire vit, depuis le 19 septembre 2002. Pourquoi a-t-il tu et s'est-il tu sur les responsables de cette crise militaro-politique ? Enfin, si Dossongui à qui Ouattara aurait ouvert les portes de Gbagbo,pour que " cet homme obtienne le contrôle de Sn Air Ivoire " est " ingrat "envers son bienfaiteur, que dira-t-on du mentor du Rdr à qui, Gbagbo rend service tout le temps mais qui n'arrête pas de le traîner dans la boue ? Hypothèses d'école : A supposer un seul instant que tout ce que raconte le griot du Rdr sur le compte de Dossongui soit vrai.

l 1- C'est donc la preuve patente que le Rdr a toujours été et est derrière la rébellion. Et qu'il digère mal les repentis.

l 2-Si ce monsieur était resté au Rdr aux côtés de Ouattara, il aurait été présenté comme la forme la plus achevée du succès en matière de Business grâce "au mentor"du Rdr. Histoire d'abonder dans le sens de Ado qui affirme avoir des cadres compétents. Autrement dit, si jamais les cadres du Rdr choisissent la République, on va tout de suite trouver qu'ils sont les moins vertueux du pays. Tant qu'ils restent fidèles au mentor, ils sont des saints. Tactique propre aux barbares : Il faut tuer dans l'oeuf toute velléité. Tous les téméraires en sont donc prévenus.

l 3- Le Rdr et son "vrai faux bravetchè" en savent trop sur les origines des souffrances des Ivoiriens, ils sont à l'origine de ces souffrances. Mais ils le nient tous, en nous regardant droit dans les yeux.

l 4- Ils menacent Dossongui, de "déballer" davantage sur son compte, si celui-ci divulgue les secrets de nature à nuire à leur mentor,

l 5- Le Rdr se révèle sous son grand jour, celui d'une secte qui n'accepte jamais de "trahison" du mentor. C'est un pacte secret à vie.

l 6- C'est visiblement un parti aux abois. Fasse le bon Dieu que la saignée se poursuive, sûr que le diable viendra se livrer bras et pieds joints.
Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr

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