mercredi 11 novembre 2009 par Le Patriote

A part le FPI, tout le monde est unanime que Gbagbo et ses partisans refusent d'affronter la vérité des urnes. Cependant, les frontistes avec en tête leur premier responsable réfutent cette accusation et renchérissent même de vouloir aller vite, vite à ces consultations électorales.
Après toutes les man?uvres souterraines qui nous conduisent inéluctablement à un report de ce scrutin, le FPI nie toujours ses actions obscures qui posent un véritable frein à l'avancée du processus de sortie de crise.
Mais aujourd'hui, un nouvel élément met à nu ceux qui souhaitent aller vite aux élections. En effet, les sorties hasardeuses de Paul Yao N´Dré sont révélatrices d'une volonté du régime de maintenir le peuple ivoirien dans la galère. Il serait tentant de la part de certains, de dire que les propos du président de la cour constitutionnel n'engagent que lui.
Cette remarque aurait eu du poids si le FPI rejoignait la majorité des Ivoiriens pour condamner la posture déviationniste vis-à-vis de l'Accord de Ouaga. Cette attitude est surprenante de la part des tenants du pouvoir dont le chef est le père dudit accord. Gbagbo n'a-t-il pas prôné haut et fort que l'APO n'avait pas d'égal et qu'il fallait l'appliquer à toutes les crises existantes? Et le silence de Gbagbo face aux déclarations aux antipodes de son accord est un paradoxe incompréhensible. Il est d'autant plus ahurissant qu'un incrédule, foule au pied la sacro-sainte trouvaille du christ de Mama sans que ses apôtres s'en émeuvent.
Alors, il est grand temps que les Ivoiriens qui refusent de voir l'évidence, comprennent enfin que le double langage constitue le mode de gouvernance de Gbagbo. Ce chef d'Etat qui s'est imposé à la Côte d'Ivoire de la manière la plus calamiteuse que cela puisse paraître, ruse depuis pour se maintenir au pouvoir. Nous avons maintes fois démontré que le malheur de ce pays relève de l'ambition démesurée d'un homme à vouloir, contre vents et marrées, pérenniser son statut actuel. Pour rappel, nous égrenions les faits dont il est l'auteur. Il s'agit de l'ivoirité, du coup d'Etat de 1999, de la constitution conflictuelle actuelle, de la candidature de Guéi au nom du peuple, de la rébellion fictive qui semble couper le pays en deux et tous les freins posés aux processus de sortie de crise.
Suite à l'occupation maladroite de la scène politique par Paul Yao N'Dré qui ne peut s'exprimer sans la caution de Gbagbo, nous avons une autre preuve du refus du FPI d'aller aux élections. A notre humble avis, tout Ivoirien qui ?uvre pour une sortie de crise doit avoir la force et le courage de combattre toute action qui entraverait la bonne exécution de l'APO. Il faut rappeler pour la dernière fois que le désarmement est un sujet caduc depuis l'avènement de l'APO qui institue deux armées qui n'attendent que d'être fusionnées. Ainsi, l'accord de Ouaga mentionne la démobilisation de certains éléments issus de la rébellion et le désarmement effectif des milices. Ne pas l'admettre est faire preuve d'une mauvaise foi qui frise l'ignorance.
Au total, nous constatons que la ruse a des limites et vouloir aller au-delà, installe son auteur dans le ridicule. On ne peut avoir accusé le régime du PDCI de tous les maux et vouloir récupérer ceux là-mêmes, issus du vieux parti et co-gestionnaires des affaires sous Houphouet et Bédié, pour en faire une équipe de campagne. Cette autre contradiction démontre aussi bien qu'il n'ya que des incapables aux FPI et que les nouveaux collaborateurs qui ne sont que des personnes usées inutiles aux PDCI n'apporteront rien d'innovant à notre pays. Enfin, les Ivoiriens doivent avoir à l'esprit un Gbagbo qui soutenait dès son accession au pouvoir ceci: Qui dit qu'il n'y a pas d'argent dans ce pays?. En effet, il y a beaucoup d'argent en Côte d'Ivoire pour permettre à Gbagbo et son clan de se bâtir des fortunes. N'est-ce pas Gbagbo lui même, fâché contre ses proches qui disait: Si je perds les élections, vous perdez vos fortunes.
Aucune zone d'ombre n'existe quant aux ambitions du FPI. Ils sont venus se faire des fortunes sur le dos des Ivoiriens. Gbagbo qui a insulté Houphouët en le traitant de voleur, fait du détournement des deniers publics son mode de gouvernement. En tant qu'historien, l'homme sait comment l'enrichissement illicite est facile en période de guerre. Chers concitoyens, nous pouvons comprendre les objectifs enfin avoués de cette guerre dite imposée qui ne profite qu'à ceux qui détiennent le pouvoir. La misère généralisée ne les touchant guère, la crise peut continuer même si tous les observateurs sont unanimes que sa fin constituera le salut de tout un peuple. Mille morts à droite, mille morts à gauche, moi j'avance, Après les élections, nous désarmerons par les armes. Quelques morceaux choisis pour dire à chacun qu'on ne change pas une méthode qui gagne. Comme la guerre permet de manger tranquillement, alors pourquoi
opter pour la paix car finalement, on comprend qu'il y a des politiciens qui veulent le pouvoir pour leur bien-être personnel et d'autres pour améliorer les conditions de vie de leurs semblables. Houphouët disait ceci: Il y a deux types de folies. Celui qui a tout et du jour au lendemain perd tout, devient fou. Et celui qui n'avait rien et devient subitement riche devient aussi fou.. Que chacun médite sur cette sagesse et prenne ses responsabilités dans les urnes car ces élections sont inévitables à cause d'une situation devenue intenable. Gbagbo est face à un dilemme, avec ou sans les élections, il sautera.
Commandant Adama Sidibé

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