mardi 10 novembre 2009 par Nord-Sud

L'atelier sur la sécurité des navires de pêche ouvert lundi à Grand-Bassam est formel : les pêcheurs traditionnels ne respectent pas les normes sécuritaires applicables aux navires. Cette situation cause d'énormes désagréments aux usagers. On enregistre un taux d'accidents allant de plus de 25 % par an, a annoncé le Directeur général des affaires maritimes et portuaires (Dgamp), le lieutenant-colonel Bertin Tanoh Koffi. Parmi ces nombreux accidents, dit-il, les cas les plus fréquents sont les collisions entre les gros navires et les pirogues traditionnelles. L'administrateur des services maritimes a aussi noté qu'en termes de pertes en vies humaines consécutives à ces accidents, la Côte d'Ivoire est en nette progression. Cela est dû à son très faible taux d'engins en état. Sur 6.000 pirogues de pêche, seulement une trentaine est en conformité avec les dispositions réglementaires. L'officier a, en outre, souligné que ces navires de pêche sont exploités par plus de 12.000 pêcheurs artisans. A l'en croire, la majeure partie de la flotte est constituée de petites embarcations de pêche et de transport de marchandises, de passagers dont la sécurité laisse à désirer, faute de réglementation et de personnel qualifié. Il a souligné que cet atelier, organisé par l'Organisation maritime internationale (Omi), permettra de mettre un accent particulier sur la sécurité des navires de pêche traditionnelle. En fait, les artisans pourront bénéficier de formations dispensées par les experts de l'administration maritime habilitée à veiller sur la sécurité de ce type d'engins. Les connaissances acquises au cours de cette rencontre vont contribuer à la prévention et à la réduction des accidents parfois mortels. M. Youzan Babi, directeur de cabinet adjoint du ministre des Transports, a dit l'engagement du gouvernement ivoirien à donner force à toutes les connaissances qui seront acquises lors des travaux. Par ailleurs, il a souhaité que chacun des pays fasse l'effort pour faire appliquer les normes de base devant servir à assurer la sécurité sur les petits navires et autres embarcations utilisées pour la pêche. Ce sont au total 9 experts de l'administration maritime venus des pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre qui participent à l'atelier.

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam

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