samedi 7 novembre 2009 par Nord-Sud

Méa Kouadio, directeur des écoles, lycées et collèges au ministère de l`Education nationale explique d'une campagne de sensibilisation à venir contre certains fléaux.

Pourquoi une campagne de sensibilisation contre les fléaux ?
La campagne de sensibilisation contre ces fléaux parce que ce sont des fléaux de la société ivoirienne. L`éducation nationale étant un système à l`intérieur de la société ivoirienne, nous avons décidé de les combattre. Nous sommes convaincus de la manifestation de ces fléaux chez nos élèves. L`activité débute le 10 novembre à Abobo et prend fin le 20 du même mois à Adjamé.

Quels sont les maux que vous entendez combattre dans les écoles ?
Il s`agit de la drogue, la prostitution, la fraude, le non-respect des enseignants. Et tous les travers que nous constatons dans notre société et qui, malheureusement, ont perverti notre système éducatif.

Pourquoi ne ciblez-vous que les élèves alors que les formateurs ne sont pas tous exempts de reproche ? Le cas de Fresco est encore dans les mémoires.
Quand on arrive dans un établissement et qu`on commence à mener une campagne, cela intéresse tout le monde. Ce sont des affiches, des messages que des artistes comédiens vont nous aider à lancer. Mais, toute la communauté éducative de l`établissement où nous nous trouverons sera concernée par les messages. Quand on va demander aux élèves d`éviter la prostitution, les personnes adultes ne seront pas en marge. Nous évoquerons le cas que vous citez. Il y a d`autres cas de déperditions. Nous allons utiliser l`ensemble de ces exemples avec l`aide des artistes comédiens. La direction de la mutualité et des ?uvres scolaires est fortement impliquée. Le service de communication et des archives également. Nous allons faire en sorte que l`ensemble du ministère soit impliqué.


Quels sont les établissements visés?
Notre campagne va se dérouler sur tout le district d`Abidjan. Nous avons ciblé, par commune, un établissement d`enseignement secondaire et un groupe scolaire. Ce qu`il aurait fallu faire, c`est passer en revue l`ensemble des établissements primaires et secondaires.

Pourquoi avoir choisi seulement Abidjan alors qu`il y a des écoles à l`intérieur du pays ?
Cela a un coût. On aurait bien voulu aller partout. Mais nous n`en avons pas les moyens. C`est le lieu de remercier Petroci qui a bien voulu s`associer à cette activité. Nous lançons la campagne ici mais nous sommes à la recherche d`autres partenaires pour l`organiser sur l`ensemble du territoire.

Pensez- vous que cette campagne est suffisante pour sensibiliser le maximum de personnes?
Il y aura un suivi de l`activité. Notre équipe va passer dans les écoles un mois après l`événement pour faire une sorte d`évaluation avec le chef d`établissement, les enseignants, les associations d`élèves. Ils nous diront leurs impressions. Avec les résultats nous verrons à quel niveau apporter des changements. Cette campagne est également un soutien aux parents d`élèves, puisque notre partenaire va distribuer des kits scolaires aux élèves qui seront visités.

Qu`attendez-vous de la communauté éducative?
Que la communauté éducative accorde un accueil à la caravane qui va passer. Que les chefs d`établissements et les élèves soient attentifs. Qu`ils soient ouverts pour que nous puissions bien mener la campagne et l`évaluer. Et que nous puissions corriger le tir si besoin était. L`action doit déborder sur les autres établissements de l`intérieur du pays.

Interview réalisée par N.D

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