samedi 7 novembre 2009 par Nord-Sud

La certitude des certains opposants à prendre effectivement part à l`élection présidentielle se rétracte comme peau de chagrin à mesure que Paul Yao N`Dré prendre une décision. Les accords politiques ayant précédés celui de Ouagadougou deviennent-ils caducs ?

Le président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N`Dré, a fait de nombreuses sorties ces jours-ci.

Au demeurant, ces sorties sont toutes dignes d`intérêts. Cela, vu qu`elles portent sur le sujet brûlant de l`élection présidentielle qui tient les Ivoiriens en haleine depuis sept ans. Entres autres interventions du président du C.c on retient sa réaction sur la composition des dossiers de candidatures à l`élection présidentielle. Paul Yao N'dré exige que les candidats complètent leurs dossiers respectifs par l`attestation de régularité fiscale. Pourtant, ledit document, preuve du paiement régulier d`impôt, avait retiré par la Cei de la liste des dossiers à déposer. La Cei le faisait en foi d`une ordonnance allégeant les conditionnalités de la candidature à l`élection présidentielle. Un candidat de l`opposition, le Dr. Alassane Dramane Ouattara (Rdr) s`est exécuté à l`exigence du président du Conseil. Mais la promptitude avec laquelle Alassane Ouattara a répondu Paul Yao N`Dré a gêné ses pairs du rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). D`où les remous, qui ne sont plus souterrains, au sein de l`opposition. Hier, en effet, elle a tenté en vain de se réunir pour savoir sur quel pied danser devant le Conseil constitutionnel. Comme on peut aisément le constater, l`institut depuis qu`elle a changé de tête trouble le sommeil des adversaires de Laurent Gbagbo. Outre le document banal sur la régularité de paiement de l`impôt qui dérange le Rhdp, il y a la question même de la candidature. Les accords ne désignent pas les candidats , disait jeudi Paul Yao N`Dré. Qui confond ainsi ceux des prétendants à la magistrature suprême qui pensaient être candidats d`office. Personne n`échappera alors au tri. Mais que deviennent dans ce cas les accords politiques comme Pretoria, qui concèdent des candidatures à titre exceptionnelle ? Bien malin qui répondra à cette question. Les accords d`Accra, Pretoria sont-il caducs ? Où mènera le bâton que tient Paul Yao N`Dré pour faire exécuter ses exigences ? Voilà autant de questions que se posent certainement la classe politique. Avec eux, les Ivoiriens. Toutefois, on peut avoir le soupçon qu`une logique de table rase est en train de prospérer. Ce serait, en effet, un leurre de penser que le Conseil constitutionnel se laissera substituer par lesdits accords. Car, on le voit clairement, même sa présidence renouvelée, le C.c reste ferme, agissant en foi de la Constitution.

Face donc à la fermeté, qui semble mettre entre parenthèse les accords en question, le branle-bas est garanti. Les leaders de l`opposition tournent tous leurs regards vers le Facilitateur dans l`accord politique de Ouagadougou. Henri Konan Bédié (Pdci), Innocent Anaky Kobena Anaky (Mfa), Albert Toikeusse Mabri (Udpci), et dans une moindre mesure, Alassane Dramane Ouattara attendent la prochaine réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc). C`est à cette réunion de haut niveau qu`ils espèrent tirer au clair ce qui trame.

Bidi Ignace

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