Les responsables de la filière cacao de Côte d`Ivoire, premier producteur mondial, ont annoncé samedi des mesures contre le vieillissement du verger et la pression parasitaire, à l`origine ces dernières années d`une baisse de la récolte.
"Nous avons distribué l`équivalent de 800.000 hectares de produits phytosanitaires aux paysans" a annoncé Mme Litsé-Massandjé Touré, lors de la rentrée commerciale de la campagne cacaoyère 2009-2010, à San-Pedro (ouest).
Ces produits visent à combattre "la pourriture brune et le swollen shoot", deux maladies qui s`attaquent aux cacaoyers.
Les paysans ivoiriens ont également bénéficié de 20.000 hectares de cabosses à haut rendement (deux tonnes/ha contre 500 kg/ha), dans le cadre d`une politique de rajeunissement du verger.
La campagne précédente (2008-2009) s`est soldée par une baisse de 16% de la production, à 1,16 million de tonnes contre 1,38 million de tonnes en 2007-2008.
La prochaine campagne cacaoyère 2009/2010 prévoit une baisse de la
production due au vieillissement du verger, en dépit d`une hausse de 16% du
prix d`achat aux planteurs.
"L`avenir des deux spéculations (cacao-café) pourraient être compromis si des actions énergétiques n`étaient pas entreprises pour assurer la durabilité de notre économie cacaoyère", a souligné Mme Touré.
Plus de la moitié de la production de cacao ivoirien, transite par le Port de San Pedro (PSP), présenté comme le premier port d`embarquement de cacao au monde.
"Le trafic café-cacao représente 60% de nos exportations" a souligné le directeur général du PSP, Désiré Dallo, souhaitant consolider cette position et "mieux alimenter les unités de transformations installées dans sa zone".
"De 120.000 tonnes de fèves transformées par an, la capacité des unités pourrait atteindre 235.000 tonnes en 2010 avec l`entrée en production de deux nouvelles usines", a ajouté M. Dallo.
Le cacao et le café représentent 40% des recettes d`exportation du pays et environ 20% de son PIB.