mardi 3 novembre 2009 par Le Temps

Le débat sur la suppression du juge d'instruction qui fait en ce moment rage en France, débat franco-français, aura permis au confrère Le Monde Magazine, d'ébruiter les intrigues dans sept affaires dont celle du supposé bombardement du cantonnement français à Bouaké, en novembre 2004. Affaires dans lesquelles le confrère tente de montrer le rôle clé, joué par le juge d'instruction face au procureur, accusé de chanter l'hymne du pouvoir. En effet, dans cette affaire qui, dit-on, a coûté la vie à neuf (9) soldats français, le procureur s'est opposé à l'autopsie des corps des victimes. " Quand on a enterré les cadavres, on a voulu enterrer l'enquête ", confie Le Monde Magazine. On se souvient que la justice ivoirienne avait formulé la même demande, mais s'est heurtée au refus catégorique des autorités françaises. Un refus qui n'a pas manqué d'ajouter de l'eau au moulin de ceux qui ont toujours soutenu, mordicus, que les supposés neuf (9) morts n'étaient qu'un prétexte de Jacques René Chirac pour affaiblir le pourvoir d'Abidjan. Une thèse d'autant plus fondée que le refus de la France de déclasser ce dossier, pis, de faire l'autopsie des cadavres laisse peser sur ses autorités de lourds soupçons de manipulations à des fins de déstabilisation d'un pouvoir, certes élu dans des " conditions calamiteuses ", mais démocratiquement, élu, dont le seul crime est d'avoir refusé de se plier aux injonctions du dernier dinosaure des méthodes foccardiennes, Jacques Chirac. La réaction brutale de la France, réaction aux antipodes des règles qui régissent le concert des Nations dites civilisées ne pouvait se justifier que par une et unique chose : la haine rasoir que Chirac nourrissait à l'égard de son homologue ivoirien. L'Histoire, dit-on, est un témoignage. Au fil du temps, les langues se délient. En témoignent les mémoires de l'ancien porte-parole de La Licorne, M. Peillon, qui, lui, pencherait pour un acte délibéré des ex-rebelles, avec la complicité de certains soldats français, toujours dans le seul but d'entraîner la France dans le conflit qui avait vite pris l'allure d'une guerre éclair des Forces gouvernementales. Mais peu importe le temps que ça prendra, le supposé bombardement livrera un jour tous ses secrets. Pour mémoire, les autorités gouvernementales qui avaient en leur possession des informations de sources crédibles, informations selon lesquelles, les ex-rebelles se renforçaient aussi bien en armements qu'en hommes, en vue de mener une vaste offensive en zone gouvernementale, décident de tuer dans l'?uf le coup en préparation. A l'aube du 4 novembre 2004 donc, deux sukkoi de l'armée de l'air ivoirienne décollent de Yamoussoukro pour porter le feu sur les cibles militaires des ex-rebelles. Durant deux jours, les objectifs militaires sont pilonnés. Des frappes " millimétrées " que des analyses militaires avaient qualifié de " chirurgicales ". Contre toute attente, sous le prétexte du bombardement d'un cantonnement français à Bouaké, La Licorne détruit au sol la quasi-totalité des aéronefs ivoiriens.

Tché Bi Tché
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