mardi 3 novembre 2009 par Le Temps

L'homme n'a plus l'immunité de l'Elysée. Et donc depuis quelques jours, il est rattrapé par ses vieilles casseroles laissées à la marie de Paris. La justice française a décidé de se mettre aux trousses du vieux Chirac, qui est maintenant un citoyen français ordinaire. Même s'il a été un ancien chef de l'Etat. Ce qui veut dire qu'il peut désormais répondre de ses actes devant les tribunaux. Si la justice française est sur ses traces à cause de l'affaire des emplois fictifs du temps où il était maire de Paris, c'est qu'il peut être poursuivi pour les crimes qu'il a commandités en Côte d'Ivoire. Dans la crise ivoirienne, il a personnellement commandité la destruction des aéronefs ivoiriens. La Côte d'Ivoire peut donc le poursuivre un jour pour ça. Mais si pour des raisons diplomatiques, l'Etat ivoirien n'arrive pas à le faire, la société civile ivoirienne peut traduire Chirac en justice pour bien d'autres raisons. Pendant les événements de novembre 2004, il y a eu mort d'hommes devant l'hôtel Ivoire. Plus de 80 jeunes manifestants aux mains nues, massacrés par les militaires français sur ordre bien entendu de Chirac. Ces jeunes ont été tués par les soldats de l'empire avec des armes lourdes. Un jeune a été décapité. Ces images atroces qui ont, dans le temps, fait le tour du monde sont encore là. En ce moment, tout-puissant, il a minimisé et méprisé ces morts avec un rare racisme. Mais le temps commence à faire son effet. Et Chirac qui n'est plus à l'Elysée, veut se donner bonne conscience devant les Africains à qui il a pourtant fait tant de mal. L'homme a créé une fondation qui porte son nom. Un peu sur le tard, il s'est découvert une âme d'humaniste. Sa fondation lutte contre les faux médicaments vendus sur le continent africain. C'est bien beau. Mais cela ne peut pas le mettre à l'abri de poursuites judiciaires. Pour des crimes qu'il a commis. Même si c'est en Afrique.

G. Brence
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