mardi 3 novembre 2009 par Le Temps

Les enseignants du supérieur et chercheurs des universités de Cocody, Abobo-Adjamé, Bouaké et des centres de recherches publiques ont déposé la craie et abandonné les matériels de recherche, depuis hier et ce jusqu'au samedi 7 novembre prochain. Selon le Pr. Traoré Flavien, porte-parole de la coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs (Cnec), il s'agit par cet arrêt de travail d'une semaine, d'exiger la satisfaction d'un certain nombre de revendications. Notamment, le paiement intégral et immédiat de la nouvelle grille salariale particulière des enseignants et chercheurs, en application depuis janvier 2009. Ainsi que les arriérés de ces émoluments. Et ce, en rapport avec le décret n° 2007-577 du 13 septembre 2007, portant institution d'une grille particulière de traitement en faveur des enseignants et chercheurs du supérieur, avec effet à partir de janvier 2009."

Malheureusement, nous ne savons pas pourquoi cette grille est appliquée partiellement, depuis janvier 2009. Ce qui fait que les salaires que nous percevons depuis lors, ne reposent sur aucune base juridique ", constate-t-il. Aussi, réclament-ils, le paiement intégral et immédiat des heures complémentaires dues aux enseignants et chercheurs des universités publiques, au titre des années académiques 2006-2007, 2007-2008 et 2008-2009. La Cnec exige par ailleurs, le paiement des émoluments des indemnités hospitalières particulières dues aux médecins, chirurgiens, dentistes et pharmaciens universitaires, comme l'a prévu le décret n°2007-481 du 16 mai 2007, portant situation administrative et financière des praticiens hospitaliers enseignants et entré en vigueur en juillet 2009.

Ainsi que le paiement des primes de recherche de juin 2009. Dans le cadre des prochaines élections de président d'université, la coordination a exigé l'exclusion des personnalités extérieures du collège des électeurs. Qui représente à ses yeux, un véritable bétail électoral juste utilisé pour positionner des présidents impopulaires. Selon le Pr. Traoré Flavien, malgré plusieurs courriers et tentatives pour être reçu par le Premier ministre, aucune suite n'a été donnée. " Sinon, personne ne nous a rencontrés pour essayer de trouver des solutions à nos revendications ", a-t-il dit. Le souhait des enseignants et chercheurs, ce n'est pas l'arrêt systématique des cours. Mais c'est que les autorités compétentes donnent une suite à nos revendications, précise-t-il. " C'est parce qu'on a épuisé toutes les voies de recours que nous sommes entrés en grève ", insiste-t-il. Avant de préciser que c'est une grève renouvelable à l'issue de la semaine, si rien n'est fait.

F. Toti

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