samedi 31 octobre 2009 par Le Temps

Il était hier, le "cobaye" d'une série de rencontres que le patronat a décidé d'avoir avec les différents candidats à l'élection présidentielle. Pas tout le monde. Juste quelques poids lourds. Bien avant Gbagbo, Bédié et Ouattara, c'est Wodié, le candidat du Pit qui était hier, face aux milieux d'affaires regroupés au sein de la Cgeci (Confédération des entreprises de Côte d'Ivoire). Un moment important et historique pour le patronat ivoirien, comme l'explique Jean Kacou Diagou, le président de cette confédération. Hier, à l'hôtel Pullman, il n'a pas été question de politique politicienne. Mais de politique de l'économie. Ce que le candidat du Pit entend faire pour le secteur privé une fois au pouvoir. Jean Kacou Diagou n'a donc pas manqué de brosser un sombre tableau de l'économie ivoirienne qui subit le contre coup de la crise sociopolitique. Evidemment, dans les différents secteurs de production, les effets néfastes de cette situation se sont fait ressentir. " Après une embellie des années d'après la dévaluation, explique-t-il, il s'est même fortement dégradé pendant la période de crise que nous vivons encore aujourd'hui, et que nous pouvons même qualifier de " Décade perdue " pour l'économie ivoirienne, dont le Pib a fortement chuintement chuté. " Le ton ainsi donné, les hommes d'affaires attendent le professeur Wodié qui, pour l'occasion, était accompagné de son équipe de campagne avec Angèle Gnonsoa en tête. Bien sûr, l'homme annonce que " la Côte d'Ivoire va mal depuis 3 décennies. Une crise qui va s'aggravant. Dès le départ, le Pit a choisi comme modèle, la société d'économie mixte ". Confie le professeur. Là, il est question d'un partenariat entre le privé et le public. Emmener l'Etat à jouer un rôle dans le développement du secteur, en libérant les initiatives privées. Selon Wodié, en Afrique, le pouvoir est utilisé à l'enrichissement personnel. Il veut donc mettre fin à cela. "Nous prévoyons au Pit, que les hommes politiques ne peuvent pas être des hommes d'affaires. " Propose donc l'éminent professeur de droit. Tout compte fait, il constate que la crise a plongé la Côte d'Ivoire dans une situation particulière. C'est donc pourquoi, il propose "un plan d'urgence". Sans toutefois en expliquer les contours. Comment va-t-il se faire ? Comme c'est le patronat qui vit les réalités de son milieu, c'est à lui de faire des propositions, dans " la concertation. " Mais l'homme entend quand même prendre certaines mesures pour assainir le monde des affaires, et relancer les investissements. Il veut par exemple régler la question de la dette intérieure, réexaminer la politique fiscale, en créant une fiscalité de reconstruction. Il se propose en plus, de baisser les impôts et les taux d'intérêts dans les banques, histoire de diminuer le coût de l'argent. Hier, le professeur Wodié a dit avoir des réponses aux problèmes du secteur privé. Même si la question de l'industrialisation a été quasiment escamotée. Tout comme, les problèmes du monde du transport, à qui il demande d'abord, de s'organiser en un seul syndicat. Dans le domaine social, il propose une formation adéquate, une lutte contre l'insécurité et le racket avec la surpression des barrages. " Un mois sans Fds sur les routes ", s'est engagé le candidat du Pit qui soutient aussi que l'embargo sur les armes n'est pas respecté en Côte d'Ivoire. Wodié propose par la même occasion la gratuité des premiers soins d'urgence dans les hôpitaux. Mais comment cela va-t-il se financer ? Tout se décidera peut-être dans la concertation.
Guéhi Brence
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