vendredi 30 octobre 2009 par Nord-Sud

Le candidat Laurent Gbagbo est attendu demain à Yopougon dans le cadre d'un meeting dédié à la jeunesse. Principal organisateur de ce rassemblement, Konaté Navigué explique les motivations qui sous-tendent la tenue de ce meeting.


De quoi votre candidat, Laurent Gbagbo, va parler dans l'intervention?

Son intervention va prendre en comp­te les différentes préoccupations de la jeunesse. Le chef de l'Etat a sa façon de voir la jeunesse, sa façon d'appréhender la résolution des problèmes après les élections. Donc, il entend communier avec cette jeunesse, il entend l'écouter et signer des contrats avec elle en fonction des problèmes qui seront posés. Il est évident que toutes les organisations de jeunes ne peuvent pas avoir la parole, à l'occasion d'un tel meeting, mais pour l'essentiel, la parole sera donnée à deux ou trois organisations pour exposer sur les problèmes généraux des jeunes en Côte d'Ivoire.


Que répondez-vous à ceux qui disent que c'est à vos amis que vous comptez donner la parole ?

Il ne peut pas avoir de copinage. Les organisations qui vont intervenir ne sont pas nées hier ou avant-hier. Ce sont des organisations connues et reconnues dans le milieu des jeunes. Si on demande à un handicapé de prendre la parole ou à la fédération des handicapés de Côte d'Ivoire de dire les difficultés qu'ils rencontrent, ce n'est pas faire du copinage. Chaque structure à ses préoccupations. Je pense que ce sera l'occasion pour ces jeunes d'égrener toutes les difficultés qu'ils rencontrent, d'expliquer comment ils voient l'avenir et comment améliorer leur condition de vie après la crise. Nous, nous sommes connus. Si nous allons parler, cela n'aura pas d'importance.


Depuis qu'il a déposé sa candidature, cela va être l'un des premiers rassemblements auquel va participer le chef de l'Etat

Le président veut en premier lieu saluer les jeunes, leur rendre hommage pour le combat qu'ils ont eu à mener et qui n'est pas à contester. Ensuite, il veut parachever le courant de l'histoire qu'il a commencé depuis 1990. Alors secrétaire général du Front populaire ivoirien et candidat à l'élection présidentielle, il n'a pas hésité à convoquer les jeunes de Côte d'Ivoire au Parc des sports de Treichville pour s'adresser à elle, prendre en compte toutes les difficultés qu'elle rencontre et pour leur exprimer sa façon de voir l'avenir du pays. Il a estimé qu'avant d'aller en campagne, il faut qu'il donne sa vision pour l'avenir de la Côte d'Ivoire. Parce que, comme on le dit, l'avenir appartient à la jeunesse. La troisième raison de mon point de vue, c'est que la jeunesse constitue la majeure partie de l'électorat. Qui aura les jeunes avec lui, va gagner les élections. Donc chacun des candidats entend avoir les jeunes avec lui. Bédié les a rencontrés au stade d'Angré. Nous, on les rencontre au complexe sportif de Yopougon. Le président s'adresse aux jeunes parce que l'Etat doit beaucoup à la jeunesse. Je pense que ce sont ces raisons qui l'ont motivées à commencer sa campagne effectivement par la jeunesse.


Pourquoi le choix de Yopougon pour ce premier meeting ?
Je pense que Yopougon est notre base.


Qu'est-ce qui vous fait affirmer cela?

Nous avons des éléments qui nous permettent de le dire. Ces éléments, ce sont les résultats des élections. Pour le moment, on n'a pas d'autres résultats pour dire le contraire. Pourquoi ne pas rassurer sa base avant d'aller conquérir les autres ?


N'est-ce pas pour vous contenter qu'on vous a laissé organiser ce meeting puisqu'on vous disait opposé au choix de Blé Goudé comme le directeur de campagne chargé de la jeunesse?

Je pense que nous qui sommes les acteurs politiques, on voit les choses autrement. Si on a les mêmes points de vue, on ne serait pas digne d'être des responsables politiques et d'être des acteurs. Parfois en Côte d'Ivoire, et c'est malheureux, vous remarquez et vous entendez qu'on parle de vous sous un angle qui n'a rien à voir avec vous. Un journal peut écrire qu'il y a crise. Or, en vérité, il n'y en a pas. Et parfois beaucoup le disent parce que c'est né de l'intérieur. Sur la base d'un article que quelqu'un écrit pour dire qu'il y a ceci ou cela, les gens commencent à se suspecter sans rien comprendre. Je pense que c'est une affaire de ce genre en ce qui concerne Blé Goudé et moi. Il n'y a aucun problème de leadership. Pour le moment, on n'en est pas encore là. Nous en sommes tellement conscients que depuis qu'on nous a confié la jeunesse, on travaille pour que les gens soient rassurés. Il n'y a rien entre nous.


Quelles sont les dispositions sécuritaires que vous avez prises étant entendu que

Quand un président de la République se déplace, les questions sécuritaires sont des questions officielles.


Qu'est-ce que vous avez mis en place pour ne pas que le scénario Jesse Jackson se répète puisse que c'est dans le même cadre ?

Le scénario Jesse Jackson doit être dédramatisé. C'est un incident qui est arrivé. Il est clos. Il faut prendre des mesures beaucoup plus rationnelles à ce niveau, c'est tout. Et nous y travaillons.

Propos recueillis par Marc Dossa

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