mercredi 28 octobre 2009 par Nord-Sud

La fédération nationale des Agoras et Parlements de Côte d'Ivoire (Fenaapci) fête son 7ème grand anniversaire, aujourd'hui, au parlement Nanwre d'Agboville. Ces festivités seront l'occasion pour les parlementaires de réfléchir sur le thème : La contribution des Agoras et Parlements à la réélection de Laurent Gbagbo.

La fondation Espoir en action
La fondation Espoir du Pdci-Rda procèdera dans le cadre de ses activités, au lancement du premier festival des musiques dénommé Djaguassa . Cette cérémonie aura lieu, le jeudi, et sera suivie de la sortie officielle d'un album de soutien au président du parti, Henri Konan Bédié.

Blon s'explique
Le président du conseil général de Man était le week-end dernier à San Pedro. Dans la deuxième ville portuaire ivoirienne, Blon Blaise est allé expliquer à la diaspora Dan, les raisons pour lesquelles il a créé un courant baptisé Udpci vision Guéï Robert. De ses explications, on retient donc que c'est pour mieux perpétuer l'héritage politique.

L'identification en Côte d'Ivoire
Une arme politique aux mains des dirigeants

Vaincre le signe indien semble être le souci qui a conduit les autorités ivoiriennes, notamment le chef du gouvernement, à confier la mise en route de l'actuel processus électoral à deux opérateurs techniques distincts.

Soigner le mal à la racine. Telle peut être dépeinte la mission assignée par le gouvernement aux différentes structures en charge du processus d'identification, notamment la Sagem Sécurité et l'Ins. Et pour cause, depuis la réinstauration du multipartisme en Côte d'Ivoire dans les années 1990, les différentes opérations d'identification des populations ont toujours été frappées de suspicions de la part de l'opposition. C'est, en effet, à cette époque qu'est apparue l'expression bétail électoral dans le vocabulaire Ivoirien. Employée notamment par le Front populaire ivoirien (Fpi) de Laurent Gbagbo, à la faveur des premières joutes électorales multipartites, elle désignait les populations d'origine étrangère établies depuis de longues dates sur le territoire Ivoirien et que l'ancien parti unique, le Pdci-Rda, aurait recruté à tour de bras pour lui assurer une victoire. Et même si elle s'est réjouie de l'instauration de la carte de séjour permettant de faire la distinction entre nationaux et expatriés, la formation politique de l'actuel chef de l'Etat n'a jamais vraiment cessé de fulminer contre le Pdci-Rda, estimant que le mal était. C'est donc dans ce contexte de suspicion qu'interviendront les élections générales de 1995 qui ont été remportées, s'agissant de la présidentielle, par Henri Konan Bédié. Toujours aux commandes du pays, c'est donc lui qui initie en 1998, un recensement général de la population, dans la perspective des élections de 2000. Entre temps, s'estimant frustrés, les partisans de l'ancien Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny viendront en rajouter à l'ambiance délétère qui prévalait, relativement à la question de la nationalité et du droit de vote. Le Rassemblement des républicains (Rdr) qui venait de sortir des entrailles du Pdci-Rda n'a-t-il pas vu son secrétaire général frappé de suspicion sur sa nationalité ivoirienne lorsqu'il a voulu briguer un poste électif ? Malgré le fait que l'opération était à sa phase terminale, le nouvel homme fort, en l'occurrence le Général Robert Guéï qui renversa le pouvoir de Henri Konan Bédié le 24 décembre 1999 ne se fera donc pas prier pour stopper la production des cartes nationales d'identité vertes devant servir au vote lors des consultations de 2000. Bon an mal an, ces élections ont pu se tenir. Premier parmi les pourfendeurs du bétail électoral du parti doyen, Emile Boga Doudou qui hérita dans le gouvernement issu des élections de 2000 du ministère de l'Intérieur, décide de faire lui aussi son identification. Ainsi, après la suppression de la carte d'identité jaune, jugée peu fiable puis le projet de sécurisation de la carte d'identité verte par Henri Konan Bédié, l'innovation devait porter sur le mode opératoire de l'identification version Boga Doudou. Il faudrait pour tous les postulants de la nouvelle carte d'identité Ivoirienne se rendre dans leur village d'origine pour se faire recenser. L'objectif de cette stratégie, épurer la liste électorale longtemps suspectée de contenir des non-nationaux, en coupant la route à ceux-ci. Le Rdr dont la majorité des militants est originaire du Nord du pays croit être dans le viseur de son ancien allié politique, celui-ci croyant de bon droit que le parti d'ADO a hérité d'un gros contingent du bétail électoral du Pdci-Rda. Qui est ivoirien et qui ne l'est pas ? Ou encore, comment faire la différence entre un Kanté de Côte d'Ivoire et un Kanté de la Guinée voisine ? Le débat sur fond d'Ivoirité fait rage. Il est à la base du déclenchement de la crise du 19 septembre 2002. Tirant les leçons de tous ces casse-têtes, les autorités Ivoiriennes, soutenues par la communauté internationale, ont décidé de le régler une bonne fois pour toute. C'est donc ce qui justifie le choix de la Sagem Sécurité et de l'Ins, deux opérateurs pour réaliser cette fois l'identification et le recensement électoral.

Marc Dossa

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