mercredi 28 octobre 2009 par L'intelligent d'Abidjan

C'est aujourd'hui mercredi 28 octobre que sera lancée à Abidjan, au Palais de la culture de Treichville, l'édition 2010 du Salon International des Industries Culturelles d'Abidjan (SICA). Avant ce nouveau départ ? pour un SICA novateur ? consécutif à une interruption dudit Salon depuis 2006, les professionnels en Côte d'Ivoire du secteur de l'industrie culturelle se sont retrouvés en atelier les 21, 22 et 23 octobre 2009 au siège de l'AICF à Cocody Les Vallons dans l'objectif général de trouver les stratégies d'une organisation réussie de l'édition 2010. Regroupés au sein de trois (3) commissions de travail, ceux-ci ont traité de différents sujets avant de faire chacun des recommandations. Présidée par l'ingénieur culturel Alain Tailly, la commission II (contenu et stratégies de mise en oeuvre du SICA 2010) a proposé la période du 23 au 28 novembre 2010 pour l'organisation du SICA novateur . Industrie culturelle, innovation et développement durable est une proposition du thème de l'édition 2010 à laquelle ladite commission a suggéré l'idée d'un pays invité qui viendra avec toutes ses industries culturelles. Aussi le chronogramme établi, en commission devrait-il être mis à exécution dès le lancement du SICA . Quant à la commission Communications Relations publiques placée sous la présidence de N'Doumé Hyacinthe, elle recommande de rendre disponible le financement au moins 6 mois avant l'organisation . Dans le souci donc de rendre plus visible le SICA, recommandation a été faite d'inscrire le salon dans les projets labélisés du cinquantenaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire . Chargée de faire l'état des lieux de l'industrie culturelle en Côte d'Ivoire, la commission un (1) présidée par Ipou Ludovic a eu pour tâche, entre autres, l'identification des filières existantes ; faire l'examen objectif du secteur ; analyser les actions de l'Etat et répertorier les tendances actuelles. Cependant, elle a été confrontée à la rareté des ressources documentaires, l'absence des statistiques sur l'évolution et le fonctionnement de l'industrie. Par ailleurs, elle a relevé les difficultés existantes de l'industrie culturelle confrontée à la cherté des entrants, à l'absence voire le manque de financement ; à la piraterie, la quasi-inexistence de politique de marketing adéquat ; à l'absence de textes qui régissent ledit secteur. La faiblesse de l'industrie culturelle en Côte d'Ivoire est liée à la faiblesse du cadre juridique , a expliqué dans sa communication du 22 octobre 2009 le magistrat Vieira Assa Irène, ex-Dg du Burida. Développant le thème environnement juridique et protection de la propriété intellectuelle en Côte d'Ivoire : quel impact sur les industries culturelles , elle a relevé les enjeux et les perspectives d'une législation ivoirienne actualisée. Aussi a-t-elle signalé le retard de la Côte d'Ivoire dans le domaine de la propriété intellectuelle en évolution. Chose qui dénote de l'insuffisance du cadre juridique . Si l'Afrique est culturellement riche, Vieira Assa Irène a présenté le paradoxe d'un contient devenu consommateur de biens culturels venant d'ailleurs au lieu d'être producteur et distributeur de ses propres biens. Sery Sylvain, président de l'Association des producteurs et éditeurs d'?uvres phonographiques de Côte d'Ivoire qui a communiqué sur le thème mutation technologiques du marché des industries culturelles et mondialisation, quelles opportunités pour les industries culturelles en Afrique, cas de la Côte d'Ivoire a recommandé l'implantation d'une usine de pressage d'?uvres musicales et une organisation du circuit de distribution de celles-ci. Ce qui passe par une sensibilisation de la population sur le fléau de la piraterie. L'organisation du SICA confiée à l'AICF ? structure locale en Côte d'Ivoire de l'OIF ? par le Ministère de la Culture et de la Francophonie est pour sa Directrice générale Agnès Monnet un nouveau challenge .
Koné Seydou

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