mardi 27 octobre 2009 par Le Temps

Mensonges, rejet de l'histoire, médisance, démagogie, voilà ce que l'ancien chef de l'Etat, et actuel président du Pdci, Henri Konan Bédié, a servi aux lecteurs de Jeune Afrique dans son édition du 12 au 18 octobre 2008. Bédié tente de gommer son passé de très mauvais gouvernant, selon le Fmi. Que de scandales financiers commis par son régime depuis son accession au pouvoir en 1993, à la mort de Houphouët-Boigny ! Parlons d'un scandale différent de la surfacturation du complexe sucrier de Borotou, différent des 18 milliards de l'Union européenne détournés par les pontes du Pdci et de tout ce qui a été relevé plus haut.
A la question suivante : Daoukro, justement, on vous a critiqué pour avoir voulu faire de votre localité un Yamoussoukro bis, le candidat déclaré à la présidentielle de 2008 répond : Pas du tout. Tout ce que j'ai fait à Daoukro, c'est de construire un hôtel moyen de soixante chambres. L'hôtel de la Paix pour y abriter mes hôtes, quand j'étais en villégiature.
Rien que du mensonge. Alors qu'il nie les grands travaux de Daoukro, Henri Konan Bédié s'était justifié à travers les colonnes de Fraternité Matin, disant : Daoukro est un chef-lieu de département et ne disposait pas du minimum nécessaire d'infrastructures, c'est-à-dire ni réseau primaire d'assainissement, ni équipements d'accueil. M. Bédié poursuit : Ce qui est vrai aussi, c'est que tout ce déficit s'est encore fait sentir plus durement à partir du moment où, en tant que président de la République, résidant depuis toujours à Daoukro, j'ai dû me plier aux exigences de mes nouvelles fonctions et recevoir chez moi, à titre privé ou officiel, de nombreux hôtes étrangers, comme cela est de tradition dans tous les pays du monde. Pour répondre à ces nécessités fonctionnelles, mais aussi l'image de notre pays, des travaux d'aménagement indispensables ont été réalisés avec l'approbation des élus de la Nation et dans la transparence. Il ne s'agit nullement de travaux pharaoniques, dispendieux, inutiles. Sans autre forme de commentaire. La vérité, on l'aura su en 1998 dans le quotidien Le Jour qui, dans ses éditions nº1190, 1011, 1012 et 1014, a fait de graves révélations sur les travaux de Daoukro. La plupart des chantiers annoncés pour la République ont été concentrées à Daoukro, la ville natale de Bédié. Le gigantisme, l'immensité et les coûts faramineux des travaux dont la plupart ont été réalisés à l'ombre du budget de l'Etat, faisaient de Daoukro, une ville particulièrement privilégiée, où tout se comptait... en milliards. Dans les tableaux qui suivent, nous indiquons quelques uns des chantiers d'utilité privée, voire familiale, réalisés à coûts de milliards au frais du contribuable ivoirien. Ci-dessous, dans le tableau 1, les chiffres des chantiers qui étaient interdits à toute personne étrangère au petit cercle de Bédié.

R.K

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