mardi 27 octobre 2009 par Nord-Sud

Laurent Gbagbo a réussi à adosser sa candidature à la présidentielle du 29 novembre 2009 à dix partis politiques dits de la majorité présidentielle . Mais en dehors de son parti d'origine, le Fpi, que valent les autres partis?
L'Aird : L'Alliance ivoirienne pour la république et la démocratie (Aird) est dirigée par Eric Kahé Kplohourou qui a convaincu les instances du parti de se ranger derrière la candidature de Laurent Gbagbo. Malheureusement, malgré l'aura qu'il revendique dans son fief, cet ingénieur informaticien, originaire de Bangolo n'a jamais sollicité les suffrages des électeurs. Ce qui est handicapant.
Le Rpp : La stature de son président-fondateur a vite fait de donner au Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (Rpp), une assise nationale. Le soutien apporté à Laurent Gbagbo dès son accession au pouvoir, sous le prétexte que les tenants du parti septuagénaire ne sont pas préparés à être dans l'opposition risque de se payer cash. Accusé de sécher ses habits là où le soleil brille, il n'est pas exclu que les Ivoiriens le lui fasse payer en sanctionnant indirectement son candidat.
L'Ung : Réputé très fortuné, Stéphane Kipré a réussi à mettre sur pied un parti politique qui n'a rien à envier ni au Pdci-Rda, ni au Rdr, ni même au Fpi dont certains éléphants n'ont pas manqué de voir dans sa percée, une menace pour eux. C'est le cas notamment à Daloa où Stéphane Kipré se rend régulièrement pour des actions sociales en faveur des populations. Sa capacité à glaner des voix pour son beau-père est loin d'être une mince affaire si on en juge par la mainmise du Rdr sur cette ville du pays Bété.
L'Udcy : Mel Eg Théodore a, semble t-il, perdu le capital estime que lui portait de nombreux Ivoiriens. Son retournement de veste suite à la chute d'Henri Konan Bédié, son parrain d'alors lui colle à la peau comme une tache noire. Il est juste considéré comme un mangeur qui s'invite à tous les râteliers. Est-cela qui justifie les difficultés qu'éprouve son parti à décoller ?
Le Purci : C'est à la faveur de l'officialisation de la candidature de Laurent Gbagbo que la députée de Bouaké, Djibo Aya Martine et son parti ont semble t-il ressuscité. Le mal dont elle a longtemps souffert a failli avoir raison de son Purci qu'elle a tôt d'arrimer au Fpi. Tel que diminuée parce qu' abandonnée par la vigueur des luttes patriotiques des premiers jours, Mme Djibo n'est pas à mesure de donner plus de voix au candidat Laurent Gbagbo en dehors de la sienne.
L'Urd : Constituée de transfuges du Pdci-Rda puis de l'Udpci, les membres de l'Union républicaine pour la démocratie (Urd) sont d'illustres inconnus qui permettent à Danièle Boni Claverie, sa présidente et à Gilbert Bleu Lainé, son vice-président, de prendre leur revanche sur l'histoire . C'est l'analyse que font biens d'Ivoiriens qui voient en ces deux personnalités des gens habitués au pouvoir et qui se sont toujours arrangés pour être aux côtés des différents régimes en place.
Le Mnc : En dépit de la fougue et des aptitudes à débattre qu'on lui connait, le député Kabran Appiah ne semble pas capable d'attirer les foules vers le Mouvement national pour une alternative citoyenne (Mnc). Plus qu'un atout, c'est justement cette fougue de Kabran Appiah qui pourrait perdre Laurent Gbagbo qui a décidé de lui confier une partie de sa campagne. L'humiliation récemment subie dans la cours du roi d'Agnini Bilé II par les émissaires de la majorité présidentielle partis annoncer la candidature de M. Gbagbo suffit pour attester ce que représente le député de Niablé en termes d'atout.
L'Usd : Ce parti dont l'actuel leader demeure un illustre inconnu et dont on ne se souvient pas facilement de la dernière action sur le terrain a décidé de soutenir la candidature de Laurent Gbagbo. Au-delà de la politique d'ouverture qu'a voulu démontrer le chef de l'Etat sortant, l'Usd a-t-elle les moyens de battre campagne ?
A l'analyse, les partis politiques qui ont accepté de parrainer la candidature de Laurent Gbagbo ne semblent pas peser grand' chose sur l'échiquier politique national. On peut dès lors s'autoriser à dire qu'ils servent juste de cosmétique politique à la machine électorale de Gbagbo qui demeure le Fpi et qui tient la campagne.

Marc Dossa

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