mardi 27 octobre 2009 par L'intelligent d'Abidjan

Les producteurs ivoiriens d'hévéa n'apprécient pas la façon dont est géré le Fish (Fonds international de la solidarité hévéa) constitué à partir des ponctions effectuées sur le kilogramme de latex.

Trois milliards de F CFA. C'est le montant qui serait détourné où dilapidé à l'Aprocanci. Des producteurs indiquent n'avoir aucune trace. Certains ne s'empêchent pas d'accuser ouvertement M. Vincent Lohoues d'être à la base de la disparition de ces milliards. Comment en est-on arrivé là ? En effet, tout est parti de la volonté des producteurs de trouver une solution aux problèmes récurrents auxquels ils sont confrontés. Ces difficultés ont pour noms : baisse graduelle du prix du caoutchouc. Ce qui va conduire les producteurs regroupés au sein de l'Aprocanci à la création du Fish (Fonds interprofessionnel de la solidarité-hévéa) dans les années 1990. L'objectif du fonds est de compenser le prix d'achat du latex en cas de baisse de sorte que les planteurs ne subissent trop les effets. L'engouement suscité autour dudit fonds par les producteurs est dû à son importance. Ainsi, les cotisations au titre de fonds ont atteint 3,8 milliards de F CFA. Mais là où les producteurs n'ont plus compris le président Vincent Lohoues, c'est lorsque celui-ci a décidé d'investir tous les milliards dans des unités de production. Les producteurs estiment que les usines ne font partie de leur propriété à cause de certains comportements et agissements. Dans leur tentative de dénonciation de l'attitude du PCA, ces producteurs ont décidé de saisir la justice. Ceux-ci ont la ferme conviction que leur projet a été détourné au profit d'autres. Pour se faire l'échos auprès de la communauté nationale et internationale, ils ont décidé d'organiser un mouvement de masse dans les jours à venir pour crier leur ras-le-bol. Afin de mettre fin à une gestion qu'ils jugent opaque et approximative. Vincent Lohoues, le mis en cause, joint dans l'après-midi d'hier lundi 26 octobre 2009, a clamé son innocence. Il n'en est rien du tout , a-t-il souligné. Indiquant que les milliards sont encore dans un compte de dépôt à terme. Selon toujours Vincent Lohoues, 3,3 milliards de F CFA ont servi à la construction d'usines.

Attention au phénomène café-cacao
La crise de gestion de fonds qui secoue actuellement la filière hévéa pourrait s'apparenter à celle de la filière café-cacao si l'on n'y prend garde. Où des dirigeants de structures sont emprisonnés depuis des mois sans être jugés. En effet, les producteurs d'hévéa veulent être informés sur la gestion et l'évolution de leurs fonds. Ils souhaitent être consultés lorsqu'il s'agit des dépenses qui engagent toute la corporation. Mais, tel n'est pas le cas. Au point où certains ont décidé de saisir la justice pour qu'un point détaillé soit fait sur les cotisations, leur utilisation dans la construction d'usines. Aujourd'hui, nombreux sont ces producteurs qui souhaitent être situés sur la paternité des usines.
Honoré Kouassi

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023