samedi 24 octobre 2009 par L'intelligent d'Abidjan

Il est rare, vraiment rare, de voir un employé, à travers le monde, bien parler de son patron, de son employeur ou de son dirigeant. Tout comme le peuple qui ne voit, dans sa grande majorité, que les faiblesses de ceux qui les dirigent. Dès qu'un employé me parle mal de son employeur je suis sur mes gardes. Je deviens sceptique. En Afrique, la grande majorité des employés aime les fêtes, les jours de repos, le gaspillage et surtout un salaire qui augmente tous les trimestres. En plus de cela, si l'employeur passe son temps à causer de tout et de rien avec son employé, ainsi tout va bien dans le meilleur des hommes. Ils sont nombreux, des travailleurs, qui vont voir des occultistes pour attacher leur patron dans le but de se faire aimer. C'est-à-dire de travailler moins et de gagner plus. La caractéristique principale d'un chef d'entreprise ou d'administration doit résider dans sa force spirituelle. Avoir foi en Dieu. Rien qu'en Lui seul. Ne jamais se rendre sur son lieu de travail sans confier sa journée à son Créateur. Il va vers un chemin tortueux sans l'appui de Dieu. A moins qu'il souhaite qu'on dise de lui qu'il est un chef gentil et bon. Remarquez, c'est un peu identique dans les relations amoureuses. Quand une femme dit que son amant est gentil cela couvre un sens précis. L'homme est généreux pour ne pas dire peu intelligent. Il fait les quatre volontés de sa maîtresse sans sourciller. Dans ce domaine aussi, malheur aux hommes qui ne sont pas spirituels. La crise économique a plongé une grande partie des jeunes filles dans la misère. A 12 ans, elles fréquentent déjà, des marabouts pour s'attacher à un homme doté d'un certain moyen afin de leur venir en aide sur le plan financier ou matériel. Les conséquences sont terribles. L'homme se détourne de sa femme et de ses enfants. Son budget est déficitaire. Il devient un abonné aux crédits. Il devient celui qui n'a pas de vision d'un avenir prospère cantonné qu'il est dans le quotidien. Il en est de même pour le chef appelé gentil et bon. Il court vers le dépôt de bilan ou la perte de sa direction. Le vrai chef, celui appelé méchant, se remarque par sa passion et son goût du travail. Il oblige ses employés à venir avant l'heure créant ainsi des grincements de dents. Dans une entreprise remarquablement gérée, le travailleur est à son poste au moins quinze minutes avant l'heure. Avec ce genre de patron, très critiqué, par ses employés, l'heure n'est pas l'heure mais plutôt avant l'heure. Avec ce patron, les employés n'ont pas de temps mort pendant les heures de travail. Il est toujours à leurs trousses pour voir ce qu'ils font . Il passe toutes les heures pour regarder, suivre ou s'informer sur leurs activités. Il leur donne toujours un peu plus de travail. Ses employés sont débordés d'activités professionnelles. Evidemment avec un chef aussi compétent et efficace, le téléphone ne devient plus un objet de causeries mais de travail. De même que Internet qu'il a fait couper. Non, pour les employés, peu soucieux du rendement, cet employeur ne peut qu'être méchant. En plus, il prend des mesures pour ne pas que le service devienne un salon pour la famille et les amis. Chaque visite doit être justifiée et dans le cadre du travail. La pause peut servir à cela. Le chef appelé méchant doit se battre chaque jour pour éviter qu'on vole ou qu'on s'adonne à la fraude dans son dos. La rentabilité de son affaire en dépend. L'employé dira toujours qu'il est mal payé pour justifier ses détournements. Souvenez-vous d'une compagnie aérienne, africaine, bien entendu, dans laquelle on voyageait sans souci d'excédents de bagages. L'employeur, hélas, ne pouvait pas se mettre derrière chacun de ceux qui pesaient les bagages à l'aéroport. Souvenez-vous encore de ce pays qui a osé faire venir des douaniers d'un pays européen pour suivre ses propres agents dans le but d'augmenter les recettes. Le projet a été abandonné sous les effets d'une grève sauvage. Comment les empêcher de manger ? Ah, ce juge ! Il revenait de ses études de l'Amérique. Il voulait dire le droit, rien que le droit. Il était devenu, dans son pays, le juge méchant, toujours menacé par les petits comme par les grands. Il s'est retrouvé, un jour, pendu aux branches d'un arbre, à la suite d'un accident de voiture, au moment même où il rentrait dans son village. Je l'ai écrit plus haut. Le chef doit être spirituel, avant tout, afin d'échapper aux sortilèges de tous ceux qui refusent le travail intense et bien fait. Ainsi va l'Afrique et à la semaine prochaine.

PS : Comme chaque année, le 17 Octobre dans le cadre de la journée mondiale du refus de la misère, on vient de publier la liste des pays les plus pauvres de la planète. Comptez vous-même le nombre des pays africains dont certains sont riches au niveau de leur sous-sol . Comme ma chronique a tenté de le démontrer nous avons un problème avec le travail positif. Ces pays sont : 1- Le Burundi. 2- Le Malawi. 3- Le Yémen. 4- La Guinéé-Bissau. 5- La Tanzanie. 6- La RDC (Ce n'est pas une faute de frappe, c'est bel et bien l'ex-Zaire). 7- La Sierra-Léone. 8-Le Niger. 9- Madagascar. 10- L'Erythrée.


Par Isaïe Biton Koulibaly

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