vendredi 23 octobre 2009 par L'expression

Ainsi donc, depuis mercredi dernier, Koné Seydou vit un autre enfer. Celui du terrible bâtiment C de la maison d'arrêt et de correction d'Abidjan. Un bâtiment réservé aux grands criminels. Cet enseignant et militant de l'opposition, du Rdr précisément, a connu des jours sombres à l'école de gendarmerie. Il a été conduit dans ces locaux après avoir été enlevé par un détachement du centre des opérations de commandement, CeCOS. Gardé au secret pendant de longs jours, les autorités de l'école de gendarmerie finiront par reconnaître sa présence entre leurs mains. Par le bout des lèvres, plusieurs jours après. Et cela sur insistance de l'avocat de l'infortuné et un travail d'information acharné pour attester de la situation et des malheurs du pauvre homme. La galère de la Maca a au moins le mérite de montrer à la face des Ivoiriens que cette affaire existe bel et bien. Elle démontre par ailleurs que les citoyens vivent encore dans ce pays des moments d'insécurité sans nom. Au coin de la rue, quelqu'un risque d'être kidnappé par des éléments armés. Le pire, c'est que la victime comme ses proches sont maintenus dans l'ignorance la plus totale. Pourquoi l'enlèvement ? Qui en est l'auteur ? Les jours passent alors dans un grand désarroi sans nouvelle. Lorsque les informations convergent vers une unité des forces régulières, celle-ci, comme pour masquer son acte aux antipodes de la légalité refuse de confirmer les faits. Jusqu'à ce que la dénégation devienne impossible à tenir. Alors, seulement des accusations sont délivrées dont la fameuse atteinte à la sécurité de l'Etat pour justifier l'injustifiable. Les Ivoiriens, à l'instar de Koné Seydou, sont las des méthodes qui les traumatisent et instaurent l'insécurité du citoyen au nom de la sécurité de l'Etat. Y en a marre !

D. Al Seni

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