samedi 17 octobre 2009 par Le Repère

"Le nord est perdu pour le Pdci ", " le Pdci est mort au nord ". Combien de fois ces dictons n'ont-ils pas été entendus dans des discours politiques depuis le coup d`Etat de 1999 ? Cependant, le PDCI est vivant et se porte bien au nord. Précisément dans la région des savanes où le secrétaire général du PDCI, Pr Alphonse Djédjé Mady a séjourné du 24 Septembre au 08 Octobre dernier. Mieux, cette région du pays se souvient des ?uvres du PDCI et du président Henri Konan Bédié. Lesquelles ?uvres sont en faveur de l`élection du candidat du PDCI à la présidence de la république le 29 novembre prochain. En clair, si la politique est la saine appréciation des réalités, à travers sa gestion antérieure favorable aux populations de la région des savanes, Bédié part favori aux élections présidentielles.

Les faits qui continuent de marquer les nordistes
Le secrétaire général du PDCI s`est fait fort de rappeler les réalisations du Pdci au profit de la région des savanes. Comme pour dire que quand Bédié était aux affaires, il n`a oublié personne, encore moins le nord auquel " appartient le PDCI-RDA " plus que tout autre région en Côte-d`Ivoire. Avec Djédjé Mady, les militants et même toutes les populations mobilisées à chaque étape ont admis et regretté le prix d`achat de l`anacarde qui était à 450 f, 500f, sous le régime Pdci. Ils ont aussi acquiescé par des " Walaï !" quand l`envoyé du PDCI a rappelé que les paysans jadis bénéficiaient gracieusement de pesticides, d`herbicides ou d`engrais pour l`entretien de leurs plantations de coton dont le prix d`achat était de 210F le kg. L`heure était également à la nostalgie du bon fonctionnement de l`école et des centres de santé lors de la gouvernance du PDCI. Les routes, ont aussi reconnu les hôtes de Djédjé Mady, étaient d`une plus grande praticabilité sous le Pdci. Et l`axe Boundiali-Tengrela dont les travaux de bitumage avaient débuté, il y a 10 ans sous le président Bédié restent pour eux un regret énorme. " Quand nous étions au pouvoir, des gens disaient qu`ils pouvaient faire mieux que nous. Le coup d`Etat est arrivé. Quand Dieu fait quelque chose, on trouve que c`est mauvais, mais c`est du mauvais qu`il tire le meilleur pour nous. Depuis le coup d`Etat, on a connu la souffrance, la misère. A Kolia, beaucoup de maisons inachevées sont des maisons dont la construction avait commencé quand le président Bédié était au pouvoir. Et depuis qu`il est parti, aucune rangée de briques de plus n`a encore été montée sur ces maisons. La route Boundiali- Tengrela n`est pas encore bitumée " a soutenu le délégué de Kouto, M Yaya Dembélé qui a dépeint les souffrances de ses parents du nord. L`électrification, un autre volet des actions du président Bédié a pris du plomb dans l`aile à la grande désolation des populations. En témoigne le cas des villages de Ouazomon et de Gbémou dans le canton Gbatto à Boundiali. Ces villages bénéficient des installations électriques depuis 10 ans sous le président Bédié et demeurent encore dans le noir faute de connexion au réseau national. Sans compter l`adduction en eau potable. Mais avant et au-delà de tout cela, les habitants de la région des savanes déplorent la paix perdue. Cette paix et cette tranquillité qui, jadis, leur ont permis de connaître une relative prospérité, ont été troublées par la guerre qui leur a fait perdre des membres de leur famille et des têtes de bétail.

Des positions affichées
Les populations ont fait mentir une fois de plus, les dictons cités tantôt. A part l`étape de Kong, leur mobilisation à chacune des étapes était tout simplement formidable. En effet, malgré la saison des pluies qui bat son plein en ce moment dans la région, hommes, jeunes et femmes mobilisés ont toujours réservé un accueil des plus chaleureux aux missionnaires du PDCI-RDA. Ils étaient présents même la nuit et sous la pluie pour attendre la délégation de Djédjé Mady. Et leurs discours empreints de nostalgie de leur volonté de voir le président Bédié aux affaires le 29 novembre 2009. " Le PDCI est bel et bien vivant à Ferké. Ce n`est pas un PDCI par mimétisme, c`est un PDCI de souche qui est là. Les parents, c`est eux nos principaux conseillers dans l`action quotidienne. Ils participent, dans le cadre du comité de sages ", a déclaré le délégué Adama Coulibaly. Au nom des secrétaires de section, Koné Méfongoba Jean Paul a annoncé la réussite des audiences foraines et l`opération d`enrôlement. " Nos futures actions seront axées sur la bonne révision des listes électorales, les techniques de recours en cas de besoin, l`utilisation du bulletin unique, la sensibilisation et la mobilisation de nos militants pour une forte participation au scrutin ", a-t-il dit. Non sans réclamer des moyens pour investir le terrain. " Les militants sont prêts et n`attendent que les consignes ", a-t-il conclu. Mme Ouattara Marie Bernadette, parlant au nom de l`UFPDCI, a indiqué que les femmes restent mobilisées comme une seule personne pour la victoire du PDCI-RDA. " Dites au président Bédié que les femmes de Ferké le veulent. Que si ce que femme veut Dieu le veut, donc c`est lui que Dieu veut pour diriger la Côte-d`Ivoire à partir du 29 novembre 2009 ". Coulibaly Mamadou, président du collectif des secrétaires de section de Boundiali n`a pas dit autre chose : " Malgré ce qui s`est passé ici au plus fort de la crise, vos militants sont restés dignes dans l`adversité et fidèles à leur conviction. Mobilisés, nous le sommes et nous le serons davantage dans les jours à venir. Pour nous, les consultations qui se profilent à l`horizon, vont permettre à notre formation politique de revenir sans aucun doute aux affaires. Travaillons tous dans ce sens et ensemble, nous gagnerons. Notre délégation a été la toute première à mettre en place les structures de base en 2003-2004 en une période particulièrement difficile. Nous sommes passés ainsi de 10 à 37 sections à ce jour. Les structures Ufpdci et la Jpdci ont également été mises en place. Une organisation des enseignants a vu le jour, les secrétaires se sont réunis au sein d`une coordination ". Traoré Nadjapa, au nom des militants de base, a indiqué que le Pdci a retrouvé toutes ses marques. " Les populations de Tengrela, mieux que quiconque, ont compris l`importance de l`adage du président Houphouët qui dit que le vrai bonheur, on ne l`apprécie que lorsqu`on l`a perdu. Dites au président Bédié de s`armer de courage pour affronter la bataille électorale engagée et qu`il peut compter sur ses militants de Tengrela. Dites-lui que nous avons soif de le voir, de le toucher, de le sentir ", a-t-il enfin confié au Secrétaire général. Après le grand meeting de Tengrela, le Secrétaire général et sa délégation ont mis le cap sur San, un village situé à 8 km de Tengrela. Les populations également mobilisées leur ont réservé un accueil chaleureux. " Soyez rassurés, à San, le PDCI est vivant et vivra pour toujours. Comptez sur nous pour la reconquête du pouvoir pour que nous revivions le bon soleil du bon vieux temps ", a dit Konaté Pémady, porte-parole des populations.

Les recommandations de Djédjé Mady
Le secrétaire général du Pdci n`a pas manqué de dire aux populations qu`il est important pour le peuple de la région des savanes de faire le bon choix. " Vous n`avez pas à prolonger la souffrance de la Côte d`Ivoire. Le FPI n`a rien ajouté aux réalisations du PDCI. Ils ont tout gâté. La Côte d`ivoire est malade et nous allons la guérir avec la contribution de tous les enfants d`Houphouët-Boigny. Car nous, nous avons appris auprès d`Houphouët-Boigny comment on gère un pays ", a-t-il dit. Djédjé Mady a donc appelé les populations à voter Bédié qui sera bientôt en visite dans leur département. Car a-t-il averti, " avec le FPI, où on va là, la route n`est pas bonne et il ne faut pas hésiter à retourner à la case départ: " Avez-vous déjà vu une personne travailler avec deux doigts ? De grâce, ne condamnez pas la Côte d`Ivoire. Ne prenez pas les deux doigts de malheur. Si vous le faites, vous donnez un poison à la Côte d`Ivoire. On compte sur vous, faites le bon choix sans palabre, sans insulter quelqu`un. Faites le choix dans la paix. On ne confie pas un gros malade convalescent à un apprenti médecin ou à un apprenti sorcier. On le confie à un grand sorcier, à un grand médecin. La Côte-d`Ivoire n`a pas besoin d`apprenti médecin, encore moins d`assassin. Ayons pitié de nous-mêmes et arrachons-nous des griffes du FPI qui nous a plongés dans la misère, dans la mort. Sortons de là en choisissant un chef qui n`est pas aveugle comme le FPI pour nous jeter dans le trou, un chef qui n`est pas un paralytique comme le FPI pour rester sur place et ne pas développer le pays. Il faut choisir un chef qui peut nous conduire au bonheur et ce chef-là, c`est Henri Konan Bédié", a indiqué Djédjé Mady. Avant de prendre congé des populations, il a rappelé que bientôt le président Bédié séjournera dans la région des savanes.


Diarrassouba Sory
Envoyé spécial

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