La publication des listes électorales posent actuellement problème. La raison, c'est que des cas d'irrégularités ont été constatés. Ce sont plus de deux (2) millions de personnes inscrites dont les noms ne se retrouvent sur aucun fichier. N'est-ce pas la preuve que des cas de fraudes décriées lors de l'opération d'identification et d'enrôlement étaient vraiment fondés ? A Issia, les frontistes ont été épinglés avec des actes de naissance timbrés qui ont été distribués à leurs militants pour se faire enrôler. Cette pratique qui n'est rien d'autre qu'une fraude a été appelée ''opération inondation''. Or ce qu'ils ont oublié ou ignoré c'est que ces personnes qui n'ont jamais eu de papier dans leur vie et qui ne sont reconnus nulle part dans les fichiers de l'administration ivoirienne seront épinglées. C'est ce qui a été fait. Un cadre de la région des montagnes, sous le couvert de l'anonymat, nous a confié que dans sa région le parti au pouvoir aurait remis de faux papiers aux jeunes n'étant pas en âge de voter pour leur permettre de se faire enrôler. Au terme de l'opération d'identification, des partisans de Laurent Gbagbo ont même exigé une prolongation parce qu'ayant reféléchi tardivement à cette méthode. On ne sait par quelle magie ou sur quoi comptait Blé Goudé, il n'a pas hésité à clamer haut et fort qu'il a réussi à faire enrôler 4 millions de personnes pour Laurent Gbagbo. Même si sur les 2,7 millions de cas litigieux, plus d'un million ont été réglés, il n'en demeure pas moins que pour le reste, la situation reste difficile à gérer. Aujourd'hui, le Fpi est pris dans son propre piège parce que voulant tromper la vigilance des gens en criant à la fraude. Dès lors, le parti de Laurent Gbagbo ne sait plus à qui peut profiter les cas jugés litigieux au cas où, il était convenu de les laisser figurer sur le listing électoral pour aller au vote. Le Fpi se trouve dans un dilemme parce que pris à son propre piège. Aujourd'hui, la question que se pose les frontistes, n'est pas trop de savoir s'il faut accepter ou laisser ces personnes aller aux élections, mais à qui ils vont profiter. Le moral des refondateurs est loin d'être au beau fixe actuellement.
Lance Touré