jeudi 15 octobre 2009 par Le Temps

Du 25 au 27 octobre prochain, se tient à Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d'Ivoire, une table ronde des hommes d'affaires de l'Union du fleuve Mano. Autour du thème : " Vers une politique d'investissement sans frontières au sein de l'union du fleuve Mano ". Organisée par la côte d'Ivoire, cette rencontre qui réunira les opérateurs des quatre pays membres, notamment la Sierra Leone, la Guinée, le Liberia et la Côte d'Ivoire, va définir un cadre juridique et institutionnel pour la mise en ?uvre d'une politique d'investissement sans frontière entre les pays de l'union. En prélude à cette rencontre, M. Raymond Sibailly, conseiller spécial du Président de la République, chargé des politiques d'investissement et d'intégration africaine a situé les enjeux. C'était hier à Abidjan, dans le cadre du Press club de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire. Créée le 3 octobre 1973, en Sierra-Leone afin de promouvoir l'investissement des Etats membres, l'Union du fleuve Mano est tombée dans la léthargie depuis le déclenchement des crises libérienne, sierra-léonaise, ivoirienne. D'autre part, avec ces derniers temps, la situation en Guinée. Depuis lors, cet instrument sous-régional n'a pas donné de satisfaction aux investisseurs, notamment ceux de la Côte d'Ivoire. Qui, à en croire M. Raymond Sibailly, n'ont pas tiré de grands profits. A cause de l'absence d'un cadre juridique et de la non assistance de l'Etat. Mais, surtout du niveau de corruption, de l'imprévisibilité et de la partialité de la justice. Bref, du fait d'un environnement très peu propice aux affaires. Aujourd'hui, fait remarquer le conseiller spécial du chef de l'Etat, cette situation va bientôt changer. Car, cette union s'apprête à poser un acte d'intégration économique à travers la négociation, par les hommes d'affaires de ses Etats membres, d'un accord complet d'investissement sans frontière. Cette plateforme, selon lui, va créer les conditions d'une réhabilitation des économies des Etats membres, à travers la mobilisation de l'épargne et la stimulation des investissements. Cela vise aussi à créer des richesses et des emplois nouveaux, afin de réduire la pauvreté et le chômage, en particulier celui des jeunes et des femmes. Ce qui, à en croire le conférencier, devrait contribuer considérablement à la consolidation de la paix et de la stabilité politique. Avec la stabilisation des populations vulnérables servant habituellement de réservoir de mercenaires. Pour lui, les investisseurs ivoiriens ont leur place dans cette union où tous les instruments de développement sont à reconstruire. " On peut donc soutenir, sans nul excès que l'union du fleuve Mano constitue, en soi, pour tout investisseur un espace économique plus porteur que le territoire de chacun des Etats membres, pris individuellement. Et cela, en raison des effets d'économie d'échelle. Cela constitue pour la Côte d'Ivoire une opportunité d'élargissement accru de son marché en Afrique occidentale ", a-t-il dit. C'est pourquoi, il a invité les investisseurs ivoiriens à s'approprier cet outil de développement sous régional.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr

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