jeudi 15 octobre 2009 par Le Temps

C'est un député très remonté qui nous a joint hier, pour dénoncer ce qu'il considère comme un deuxième hold-up électoral. Et un vaste complot sur la nationalité ivoirienne après l'arrangement politique de Pretoria qui fait de Ouattara, un candidat exceptionnel en Côte d'Ivoire. Pour le parlementaire ivoirien Déhé Gnahou, député de la sous-préfecture de Duékoué, l'affaire des 2,7 millions personnes enrôlées mais introuvables dans aucun fichier ivoirien est la preuve irréfutable du travail très sélectif de la Sagem et de l'Ins dans le recensement électoral des Ivoiriens. Pour lui, pas question de chercher des solutions politiques à la nationalisation des gens qui n'ont aucune trace sur les différents fichiers de la Côte d'Ivoire. Pour l'élu, le président de la Cei a là, une liste de plus de 2 millions de fraudeurs qui doivent répondre de leurs actes. Mambé doit, a-t-il déclaré, prendre ses responsabilités. " C'est lui qui doit résoudre ce problème, et non le Président de la République. Ce n'est pas à Ouaga que ce problème doit être réglé. Si Gbagbo a trouvé une solution politique pour que Dramane Ouattara soit candidat en Côte d'Ivoire, il ne revient pas au Président de la République de déclarer plus de 2 millions d'étrangers ivoiriens. Le chef de l'Etat et même les Accords de Ouagadougou n'ont pas ce pouvoir. C'est la Sagem à laquelle l'opposition ivoirienne a fait confiance qui a trouvé que des millions de personnes ne sont nulle part sur les différents fichiers que la Côte d'Ivoire posséde. Cette fois ci, nous ne sommes pas prêts à avaler cette deuxième couleuvre après celle de Ouattara. Des électeurs exceptionnels, nous n'en voulons pas dans ce pays. Que l'opposition ivoirienne accepte les résultats sortis des travaux de la Sagem qu'elle a choisie à coups de milliards de nos francs pour identifier les populations ". Le député de Duékoué demande qu'on ne fasse pas de plaidoyer inutile pour des fraudeurs sur la nationalité, car leur place est en prison. " Ils ont acquis des actes de naissance dans les zones sous contrôle rebelles, où les services de l'état civil ne sont pas sécurisés depuis le déclenchement de la guerre. C'est pourquoi, ils ne sont sur aucun fichier du pays. Pas de décision politique là où on exige une décision judiciaire ". Déhé Gnahou appelle à la mobilisation des Ivoiriens contre ce vaste complot sur la nationalité. Pour rappel, le Rdr et son président avaient déclaré à Marcoussis qu'il y avait plus de 3 millions d'ivoiriens qui n'avaient pas de pièces.

Zéré de Mahi

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