vendredi 9 octobre 2009 par Le Repère

Quatre médailles : 2 en or et 2 en argent qui classent la Côte d'Ivoire 10ème sur 54 Etats participants. La moisson est bien maigre, devra-t-on dire. Et donc l'Eléphant est rentré au bercail, la trompe entre les pattes. Les Ivoiriens ont participé à la compétition en prenant le top départ dans plusieurs disciplines sportives, en simple ou double. A savoir l'athlétisme, le football, le judo, le tennis de table, le basket-ball et le volley-beach. Autant de disciplines dont les représentants, hormis ceux du football, du sprint et du lancer de disque (athlétisme), sont rentrés bredouilles. Durant près de deux semaines, les Ivoiriens ont débarqué au pays du Hezbolla dans l'espoir de faire bonne figure et d'honorer leur pays. Mais, on a constaté qu'une chose est de vouloir, une autre est de pouvoir. On a mal annoncé les couleurs dès les premiers jours. Le basket-ball a fait illusion. Le football avait, en revanche, son titre à défendre. Dès lors les Eléphanteaux étaient très attendus dans leur épreuve. Ils ont lutté jusqu'au bout avant de tomber les armes à la main. Après un parcours quasiment sans défaite, ils ont perdu aux tirs au but (3-5) en finale face aux congolais (Brazzaville). Les footballeurs ont perdu leur titre de champion, se contentant, du reste, de la médaille d'argent à défaut de l'or. Ils n'ont pas à en rougir mais plutôt ils gagneraient à poursuivre le travail sous la direction d'un technicien qui les fasse progresser. Pourvu que le président de la Fif Jacques Anouma tire tous les enseignements de ce mini échec. Au judo, naguère discipline phare du sport ivoirien, ce fut l'hécatombe. Aucun des tireurs n'est sorti indemne du tatami. Gbaté Deza (-66kg), Koné Roméo (-81kg), N'da Clarisse (-57kg dame), Daboné Souleïha (-52kg), Méïté Mohamed (-73kg) ont, à en croire notre envoyé spécial, été éliminés au premier tour. Le tennis de table communément appelé aussi ping-pong n'a pas fait mieux. Tous les pongistes aux couleurs Orange-blanc-vert ont été également balayés. Honguié Léa et Mboua Jean Marie (individuel et en double) n'ont pas eu les nerfs assez solides dans les échanges de la petite balle capricieuse avec leurs adversaires. Au volley-beach, le naufrage a été collectif. Ni la sélection féminine (12ème sur 13), ni son homologue masculine (13ème sur 13) n'a su faire la différence entre le volley-ball ordinaire et celui se disputant dans le sable "mouvant" de la plage. Les basketteuses ivoiriennes, après un début tonitruant, ont abandonné la compétition au motif que la Can des dames profilant à l'horizon, elles ne pouvaient disperser leurs énergies. Sacrifice ou boycott délibéré. On attend de voir ce que sera leur participation à Madagascar. Heureusement, il y a eu l'athlétisme, le football et le lancer du disque. Le jeune Méïté a éclaboussé les 100 et 200m de sa vitesse d'éclair. On ose croire que c'est un Usain Bolt à l'ivoirienne en gestation. En tout, aux dires des observateurs en place à Beyrouth, le sprinteur ivoirien est de la bonne graine. Sa double performance ne saurait faire passer sous silence la puissance de propulsion du disque de la jeune dame Kragbé Suzanne. Avec un jet de 53,68m, elle a accaparé la médaille d'argent. Par contre, le sort en a décidé autrement pour l'autre coureur Wilfried Koffi, finaliste malheureux au 200m. Au total, l'athlétisme a fait fort au cours de ces 6èmes jeux de la Francophonie. Le football a légèrement décroché. Le basketball a connu la banqueroute, le tennis s'est empêtré dans le filet, le volley-beach a confondu le tourisme balnéaire, et le judo n'a opposé aucune résistance manifeste. Une compétition est ainsi terminée. Une autre s'annonce. Pourvu que ministère et fédérations concernées par les échecs, en tirent les enseignements. Car c'est ici et maintenant que l'avenir se prépare.

Marc Koffi

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