Les commerçants et importateurs de bétails de l`abattoir de Port-Bouët ont exprimé leurs difficultés, hier au siège de leur confédération, face à Issiaka Sawadogo, président de la confédération des filières viande et bétail des pays membres de l`Uemoa. Il était entouré pour l`occasion de Koné Vaffi, président de la fédération de la filière viande et bétail de Côte d`Ivoire, de Doukouré Mamadou et de Diallo Boukary, respectivement des filières viande et bétail du Mali et du Burkina Faso. Pour l`ensemble des commerçants de bétails, les difficultés rencontrées sur le marché à bétail ivoirien sont multiples et conduisent ces derniers à se détourner de plus en plus de la destination Abidjan, au profit des pays comme le Ghana, le bénin, le Nigeria. " Nous vendons notre bétail à perte. Et quand on vend, c`est difficilement que nous rentrons en possession de notre argent ", s`est plaint Baba Cissé, porte-parole des commerçants de bétail de Ouangolo. Au niveau de sa région, c`est plus de 12.000 personnes qui vivent du commerce du bétail. Et compte tenu des nombreux problèmes dans la vente, certains ont été obligés de se reconvertir en producteurs de coton, a-t-il fait savoir. Quant à Dagano de Boundiali, c`est aujourd`hui la somme de 16 millions de Fcfa qu-il n`arrive pas à recouvrer auprès de ceux qui ont pris son bétail. Certains importateurs de bétail venus des pays de la sous-région ont dénoncé le vol de leur bétail à l`abattoir de Port-Bouët. Ce qui entraîne parfois d`énormes manques à gagner. C`est pourquoi, de plus en plus le nombre de bétail en direction du marché à bétail ivoirien tant à se réduire d`année en année. Pour pallier toutes ces difficultés, le président de la confédération de la filière viande et bétail, Issiaka Sawadogo, a donc mis sur pied un comité de gestion du marché à bétail de Port-Bouët. Pour régler les problèmes de commercialisation du bétail et de la sécurisation des biens et des bêtes. Avant d`annoncer le démarrage des travaux de réhabilitation du parc à bétail de l`abattoir pour une meilleure sécurité du bétail. Pour le représentant de la filière viande et bétail du Mali, Doukouré Mamadou, ce comité va permettre de sortir le secteur de l`informel. Car, dira-t-il, les producteurs de bétail du Mali et du Burkina Faso ont besoin de la Côte d`Ivoire qui reste un grand pays de consommateurs de viande. Le bureau du comité de gestion dirigé par un ivoirien a été investi, séance tenante, par Sem. Emile Ilboudo du Burkina. Notons que le ministère du Commerce, le District d`Abidjan et la mairie de Port- Bouët ont pris part à cette rencontre.
Frank Toti