jeudi 8 octobre 2009 par Notre Voie

Les députés ont repris le chemin de l'Hémicycle, hier mercredi. A l'ouverture de la deuxième session ordinaire, les députés ont demandé que soient rendus les résultats de la commission d'enquête parlementaire constituée depuis 2003 pour faire la lumière sur les évènements du 19 septembre 2002 soient rendus publics. Dans sa requête, le député Koffi Koffi a voulu que l'Assemblée nationale mette à son agenda la publication des résultats de l'enquête diligentée par cette institution pour savoir qui a fait quoi depuis le 19 septembre 2002. Date à laquelle la Côte d'Ivoire a subi une attaque qui s'est muée en une rébellion armée. Le député a été soutenu par ses collègues. Dans son argumentation, Koffi Koffi a dit qu'il est nécessaire de connaître la vérité sur les évènements qui ont déstabilisé le pays avant d'aller aux élections. Selon Assoa Adou, les résultats des enquêtes commanditées doivent être connus pour la crédibilité de l'Assemblée nationale. Le député Koffi Kevin a pour sa part demandé que les évènements de mars 2004 soient aussi pris en compte car, selon lui, le pouvoir a tué des opposants ce jour-là. En outre, les députés ont réclamé que la Commission électorale indépendante soit invitée à l'Assemblée nationale pour situer l'opinion sur le processus électoral au moment où des élections sont annoncées dans moins, de deux mois. C'est le député de Lakota, Dakouri Djalega qui a demandé que la CEI soit invitée pour entretenir les représentants du peuple. Cette réclamation a aussi été prise en compte. Mais la première vice-présidente de l'institution, le député Amon Ago Marthe, a indiqué que la CEI, qui a toujours refusé de passer devant les députés, sera encore relancée. Quant au député Séri Bi, il a dit son étonnement de ne pas voir le projet de loi des finances à l'ordre du jour au moment où les députés s'acheminent vont progressivement vers la fin de l'année. A cette préoccupation, le député Olédji Tapé a fait remarquer que l'application de l'article 48 autorisée au président de la République, lui donne toujours le droit de faire adopter le budget par ordonnance. Précisant que l'usage de cet article est en vigueur. Dans l'ensemble, les élus du peuple se sont préoccupés de la crédibilité de leur institution. Ils ont demandé assez de rigueur dans la conduite des dossiers pour garder intacte la crédibilité du parlement ivoirien. Souci partagé par Assana Sangaré qui a déploré que depuis Marcoussis l'Assemblée nationale est négligée au profit des petits groupes de mouvements. Notons que pour cette session qui est ouverte, trois projets de loi ont été déposés sur la table de l'Assemblée nationale. Il est question du projet portant sur l'organisation et la règlementation des activités statistiques, sur l'ordre des pharmaciens et sur la ratification de la convention relative à l'organisation des gendarmeries africaines. Pour cette ouverture, 106 députés étaient présents et 38 excusés. Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr

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