jeudi 1 octobre 2009 par Le Temps

Le ministre des Ntic Hamed Bakayoko apporte sa caution au Conasfor, à la recherche de moyens pour l'Armée. Son cri de c?ur publié dans notre édition d'hier, à la page 2, et bien d'autres faits l'illustrent.

Apportez vos bénédictions à l'accord politique de Ouagadougou. S'il y a une autre possibilité, que les uns et les autres l'exposent. Si quelqu'un a une autre solution, qu'il la propose. Mais on souhaiterait que cette solution nous fasse l'économie de nouvelles morts, l'économie de nouvelles blessures", avait déclaré le ministre des Ntic Hamed Bakayoko lors de la sortie des femmes de Worodougou à Bouaké il y a deux ans. Ces mots, plongés dans le contexte d'aujourd'hui, constituent un soutien implicite au Comité national de soutien aux Forces de réunification (Conasfor). Qui ?uvre à la recherche de moyens matériels et financiers qu'il met à la disposition de l'Armée pour permettre aux 8000 soldats mixtes du Centre de commandement intégré (Cci) en cours de déploiement d'être non seulement sur le terrain, mais efficaces. Mais le ministre a été plus concret, puisque M. Evariste Tié Méambly, président du Conasfor le dit : "Le ministre Hamed Bakayoko a reçu le président du Conasfor que je suis pour nous apporter un soutien additionnel au niveau des cinq entreprises du téléphonie mobile, afin qu'elles puissent véritablement prendre leur place dans la sortie de crise qui s'avère imminente. Et à cet effet, il a contacté l'Union nationale des entreprises de télécommunication (Unetel) avec leur patron, le président Apetê André. Nous le félicitons donc pour tous ses efforts, pour son soutien au Conasfor par son lobbying dans son ministère en tant que jeune Ivoirien qui contribue à l'effort de sortie de crise". En effet, pour l'Unetel, composée de Côte d'Ivoire Télécom, Orange Côte d'Ivoire, Moov (Atlantic Télécom), Comium (Koz), Mtn et Green... entreprises qui ont leurs coûteuses infrastructures, agents et matériels sur les 322000 km² de la Côte d'Ivoire, la notion de sécurité renforcée et de retour à la paix, a une dimension inestimable. Ces entreprises n'hésiteraient pas à investir dans la sécurisation globale de la Côte d'Ivoire, en mettant, par exemple, des véhicules de patrouilles à la disposition du Conasfor pour la force mixte du Cci en mission de paix. C'est même une supplique de la part de l'esprit de paix. Car à propos du soutien à l'Apo et la sortie de crise, le ministre Hamed Bakayoko a dit : " Si quelqu'un a une autre solution, qu'il la propose ". Le Conasfor a proposé sa solution qu'il a rendue publique depuis longtemps : "Que chaque Ivoirien s'approprie la sortie de crise en cotisant la modique somme de 1000 Fcfa pour l'Armée. Il participerait ainsi à l'effort de paix. Un effort qui contribue à la prospérité des affaires en Côte d'Ivoire. Cette prospérité est synonyme de santé, d'éducation, des infrastructures et d'un climat de paix ", explique M. Méambly. Et les objectifs immédiats du Conasfor sont clairs. Il veut doter les 565 éléments du Cci déployés de dix véhicules de patrouilles de type 4x4 ; il cherche 7500 matelas, 7800 lits, 8000 tenues et 7800 rangers pour l'ensemble des 8000 hommes désignés pour la mission de protection du processus de sortie de crise. Si Hamed Bakayoko s'est engagé à épauler le Comité que dirige M. Méambly, c'est parce que cette structure a fait déjà ses preuves en collectant 215 millions en moins de trois mois pour l'Armée à qui elle a également fait des dons divers de 45 millions. Elle a ouvert à la Bni, le compte N°0092010010027455000024 où les bonnes volontés déposent leurs contributions. Ce sont ces preuves qui ont amené le ministre de l'Economie et des Finances à mettre en place une régie Conasfor. Et ces efforts se multiplient.

Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr

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