jeudi 1 octobre 2009 par Nord-Sud

La nouvelle a fait le tour de la ville de Daloa dès les premières heures de la journée du mercredi 30 septembre. La tombe en construction du professeur Frédéric Guédé Guina, décédé le 4 août dernier, a été profanée. Des individus, ont tenté de faire exploser la dernière demeure du maire de la cité des antilopes. Aux dires des deux gardiens Ouattara Adama et Mariko Bah, dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 septembre, des flammes ont été aperçues dans la tombe en construction après que des détonations y ait été entendues. Ils accourent mais ne trouvent personne sur les lieux. Les auteurs de cet acte ont disparus à la faveur de la nuit. Les gardiens saisissent alors le premier adjoint au maire, Diabaté Kramoko qui assure l`intérim du défunt. Ce dernier vient constater l`acte. Tôt le matin, les autorités militaires sont informées. A 9h 30, le commandant de la deuxième région militaire, le colonel Zamblé Kouakou, le préfet de police, colonel-major, Yao Siagbé conduisent une unité des Forces de défense et de sécurité (Fds) constituée de militaires, de policiers et de gendarmes sur les lieux. Tous sont sans voix devant cet acte ignoble. Dans la tombe, l`on découvre deux fourreaux de grenades noircies par la flamme dont l`impact est également visible sur le mur et les bois. Le constat choque tout le monde. Le colonel Zamblé confie l`enquête à la gendarmerie à qui l`on a remis les deux grenades pour les analyses qui vont permettre de savoir si elles sont issues de la dotation des Fanci ou si elles proviennent d`ailleurs. L`officier des Fds a invité le maire intérimaire et le comité local d`organisation des obsèques à renforcer la sécurité des lieux. Cet appel a été également lancé par le préfet de police qui a rassuré la famille du défunt du soutien des patrouilles nocturnes. Quant aux auteurs, ils courent toujours dans la nature. Les Fds ont sollicité le soutien des populations. Leur demandant de transmettre promptement toutes les informations et les indices qui pourraient concourir à leur arrestation. Depuis quelques temps, deux clans de la famille du défunt sont aux prises pour le contrôle de l`enterrement du maire de Daloa. Le premier clan constitué de la veuve, les enfants et certains frères sont pour l`enterrement à Daloa comme a souhaité Guédé Guina dans un testament. Le deuxième clan est constitué des autres frères du défunt. Ceuxi-ci exigent que l`inhumation ait lieu dans le village de Débéguhé. L`acte de la nuit du mardi au mercredi a fini par convaincre tout le monde sur la profondeur de cette guéguerre portée sur la place publique à travers la publication de communiqués contradictoires dans les journaux. A Daloa et dans son village à Débéguhé, chaque comité d`organisation est à pied d`?uvre pour construire une tombe. Où Guédé Guina sera-t-il finalement enterré ? Nous le saurons le samedi 3 octobre en fin de matinée.

Bayo Fatim
Correspondant régional

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