jeudi 1 octobre 2009 par Autre presse

L`homme qui se plaît à se dire nouvelle star mondiale du reggae, s`est brisé la figure dans la nuit du dimanche dernier, au palais de la culture.

Le dimanche 27 septembre est devenu depuis hier, un jour à ne jamais oublier pour Tiken Jah. L`homme qui aujourd`hui, se dit avec une certaine suffisance, le nouveau dieu du reggae, a mordu la poussière au Palais de la Culture. C`est vrai qu`il a connu des bides ailleurs, mais celui du dimanche dernier est beaucoup plus retentissant. A qui la faute ? Aux organisateurs ou à Tiken Jah ? En tout cas, peu importe. Mais il est aujourd`hui, clair que cet artiste qui est devenu le chouchou des médias et des hommes politiques français n`intéresse plus les Ivoiriens. Il a fait une série de concerts au parc des sports où il n`y a pas eu grand monde. A part bien entendu, toute une masse de drogués qui ont accouru des quartiers mal famés d`Abidjan. Et l`un des organisateurs de ce spectacle du Parc des sports s`est même permis de dire que ça été un concert à perte. Cela devrait servir de leçon à l`enfant de Fakoly, et à ses tourneurs. Malheureusement, ça n`a pas été le cas. L`artiste a été programmé dans la mythique salle de 4000 places. Là où n`importe qui ne joue pas. On ose croire qu`il ne l`a pas confondu aux scènes de festivals qu`il parcourt dans le monde. Et encore pire, les tickets ont été vendus à 10000 Fcfa et 15000 Fcfa. Comme si le reggae, la musique qu`il pratique était une affaire de friqués. Comme on le dit, l`homme a eu ce qu`il cherchait. 400 personnes dans une salle qui peut accueillir près de 4000 personnes. L`une des plus grandes hontes de sa vie. Le concert prévu pour 16 h a même débuté tard dans la nuit, en pensant que le public viendrait. Erreur. La meute de tourneurs et journalistes français qui le suivent à chacun de ses déplacements en Côte d`Ivoire a dû se rendre compte le dimanche. Et pour sauver la face, il a joué quelques titres. Surtout les plus injurieux envers le pouvoir. Dans une salle pratiquement vide, il s`époumonait à crier "quitte le pouvoir", avant de quitter lui-même la scène. C`est en quelque sorte, le prix de l`entêtement. Parce que déjà, il y avait des signes d`un fiasco à l`horizon. Avant le Palais de la culture, il devait jouer au stade d`Abengourou. Et le prix du ticket d`entrée a été fixé à 1500 Fcfa. Là-bas aussi, échec total. Par manque de spectateur, le concert a été simplement annulé. Là où les Ismaël Isaac et autres font le plein. En fait, les Ivoiriens ne sont pas amnésiques. Les dérives de Tiken Jah, c`est encore hier. Et rien ne prouve qu`il a des remords.

Guéhi Brence
gb08301660@yahoo.fr

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