mercredi 30 septembre 2009 par L'intelligent d'Abidjan

Une réunion des experts sur la politique industrielle commune de l'Afrique de l'Ouest (PICAO) se tient à l'initiative de la CEDEAO du mardi 29 au mercredi 30 septembre 2009 à Ivotel au Plateau. Il s'agit pour les experts de réfléchir sur la création d'un cadre de politique industrielle cohérent au niveau national, régional et continental. Selon M. Balla Diong, représentant de la Commission de l'UEMOA, l'adoption d'une politique industrielle commune a été retenue dès les premières années de l'UEMOA comme une priorité. La réunion du jour se tient, a-t-il précisé, à un moment où cette priorité se pose de manière encore plus prononcée, au regard du contexte économique international qui impose l'obligation d'approche clairvoyante en matière de développement industriel. Pour M. Diong, le niveau actuel des économies des pays de la région montre que visiblement, leur salut n'est pas dans l'exportation des matières premières brutes dont l'évolution des cours leur échappe. La transformation de nos matières premières en produits finis ou semi-finis est ce sur quoi les efforts doivent être concentrés , a-t-il souhaité. Quant à M. Idrissa Fofana, directeur de cabinet de Mme Amah Tehoua, ministre de l'Industrie et de la Promotion du Secteur Privé de Côte d'Ivoire, il a partagé un certain nombre de préoccupations sur les questions de la politique d'intégration industrielle commune. Pour lui, les Accords de Partenariat Economique (APE) en sont la parfaite illustration. Ces APE nécessitent qu'ils soient paraphés par l'ensemble des pays de la CEDEAO, impliquant le démantèlement des barrières douanières et tarifaires. Il a réaffirmé qu'il y avait certes à arriver à la transformation des produits des matières premières, mais il fallait aussi, a-t-il avancé, arriver à soutenir la concurrence internationale. Pour cela, nos Etats doivent s'engager résolument dans une politique de compétitivité de nos industries. Il s'agit en plus du respect des exigences liées aux normes et aux standards de production, d'agir efficacement sur les facteurs de production, la main d'?uvre et la pression fiscale. Mais aussi, de la mise en place d'un système de financement alternatif et complémentaire au système bancaire classique , a souligné M. Fofana. L'objectif principal de ladite réunion est donc d'amener les parties prenantes, plus particulièrement le secteur privé et les institutions gouvernementales responsables de l'industrie, à réexaminer le projet de la PIPAO pour la revalider, en vue de son adoption par la conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO.
Olivier Guédé

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023