La commission de suspension et de retrait des permis a été réactivée après 15 longues années d'inertie.
Prudence chers automobilistes ! Vous ne pouvez plus provoquer les accidents et continuer de jouir impunément de votre permis de conduire comme vous l'avez toujours fait depuis 1994, année de mise en veilleuse de la Commission technique spéciale de suspension et de retrait du permis de conduire. Le ministère des Transports, à travers la Direction générale des transports terrestres et de la circulation (Dgttc) a décidé de réactiver cet outil de prévention routière et d'orientation de la formation à la conduite des véhicules. La remise en puissance se justifie, selon le Directeur général, Veh Sodet, par la vertigineuse recrudescence des accidents de la circulation et une indiscipline notoire généralisée dans la circulation routière dues, en partie, au laxisme et à l'impunité. Les statistiques mises à la disposition de l'Office de la sécurité routière (Oser) par les services de la police et de la gendarmerie nationale sont édifiantes. Elles révèlent qu'entre 2003 et 2005, 5.748 cas d'accidents de la circulation ont été signalés en moyenne par an. Sur ce total, seuls 100 dossiers sont examinés soit 0,2 % des cas. Ce faible niveau de traitement des dossiers ne permet pas une meilleure planification des actions de lutte contre les accidents de la circulation ainsi que les infractions au Code de la route. L'analyse des causes profondes des accidents de la circulation et des infractions au Code de la route permet d'améliorer la sécurité routière par une meilleure adaptation de la formation et la programmation des campagnes ciblées de sensibilisation des usagers de la route, déclare M. Sodet. La commission examine les dossiers des permis de conduire saisis par les agents verbalisateurs relatifs aux accidents de la circulation et aux infractions commises en matière de police de la circulation routière et produit des données statistiques relatives à tous dossiers traités. L'objectif général de la commission est l'amélioration de la sécurité routière par la réduction du nombre d'accidents de la circulation. Certains usagers affirment redouter ce retour. En effet, nombreux sont ceux qui craignent les abus d'autorité de la part des services de sécurité qui recourent systématiquement au retrait du permis de conduire pour n'importe quelle infraction. Pour ceux-là, la rétention doit être appliquée uniquement aux cas extrêmes comme la conduite en état d'ivresse, l'excès de vitesse. Toutefois, ils proposent un mécanisme de recours.
Lanciné Bakayoko