vendredi 18 septembre 2009 par Nord-Sud

A l'occasion de la Nuit du destin" célébrée mercredi soir, le Cheick Aboubacar a souhaité l'unité en Côte d'Ivoire. Et pour lui, la communauté musulmane doit être la première à montrer l'exemple.

La paix se cimente entre le président du Conseil supérieur des imams (Cosim) et celui du Conseil national islamique (Cni). Mercredi soir, à l'occasion de la célébration de la Nuit du destin, le Cheick Boikary Fofana a annoncé leur ferme volonté de tourner définitivement la page des brouilles qui les ont quelque peu éloignés ces deux dernières années. Nous avons pris l'engagement mon frère (Koné Idriss Koudous) et moi. Plus jamais vous n'entendrez de difficultés. J'en prends l'initiative et la responsabilité , a promis le guide suprême. Des propos rassurants, mais pas surprenants. Les deux hommes de Dieu ne se sont jamais quittés depuis le 30 avril, jour où ils ont scellé la paix devant Dieu et les hommes au palais présidentiel. A plusieurs rencontres publiques, le Cheick Fofana et l'imam Koudous sont apparus ensemble, main dans la main, à la grande joie de tous les fidèles. Mieux, l'un ne manque jamais, lorsqu'il a la parole, de rendre hommage à l'autre. Le président du Cosim a souhaité que cette unité s'étende à toute la communauté musulmane. Elle profitera à l'Islam et à la nation toute entière. L'unité musulmane est une brique essentielle de l'unité nationale eu égard au fort pourcentage de cette communauté. Nous sommes la communauté qui se trouve au Nord par l'extrême Nord, au Sud par l'extrême Sud, à l'Est par l'extrême Est, à l'Ouest par l'extrême Ouest et au Centre. Un peu partout, notre unité était pesante dans la balance de l'unité nationale , se souvient l'imam central d'Aghien. Unité de la communauté musulmane : gage de progrès et de solidarité était le thème de cette cérémonie qui s'est tenue à la grande mosquée de la Riviera Golf en présence de l'ancien Premier ministre, Seydou Elimane Diarra, et de plusieurs ministres et représentants du corps diplomatique. Le Cheick a prêché l'amour et l'altruisme indispensables à la solidarité qu'il attend impatiemment entre tous les habitants de la Côte d'Ivoire. Il a prié Allah pour qu'il aide les acteurs politiques à purifier leur c?ur de tous les mauvais sentiments . La communauté ivoirienne doit être un seul corps. Quand le Nord souffre, le Sud doit le ressentir. Et quand l'Est est malade, l'Ouest doit le ressentir. Quand le Centre est malade, tout le reste du pays doit le ressentir , a-t-il souhaité. Pour l'imam, les élections générales tant attendues par les Ivoiriens ne suffisent pas pour la paix définitive. L'élection n'est pas une panacée. Il faut combattre la guerre. Il faut aussi combattre toutes les causes qui peuvent nous ramener à la guerre. Nous demandons donc à tous les Ivoiriens d'aimer notre pays. D'aimer les habitants de ce pays d'où qu'ils viennent et d'aimer tout court l'homme. Aimer l'autre et travailler pour l'autre. C'est ce que nous avons fait lorsque ceux du Sud ont reçu ceux venus d'ailleurs, surtout du Nord. Et ceux du Nord venus au Sud ont ouvert leurs portes aux enfants du Sud pour qu'ils fassent leurs études. Tous les cadres intellectuels de mon âge ont grandi dans cette solidarité. Et c'est vers elle que nous devons retourner , espère le guide.

Cissé Sindou

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