mercredi 16 septembre 2009 par Le Temps

Enfin le village de Néko se réconcilie avec le ministre d'Etat Lida Kouassi Moïse. Le premier enfant qui naîtra après cette cérémonie de réconciliation sera appelé Flégbo, qui signifie en Dida : accusé à tort. Tel est le v?u cher au ministre Lida, pour la postérité.

Depuis la brutale et cruelle mort du bouillant ministre de l'Intérieur Boga Doudou, fils de Néko, Sous-préfecture de Lakota, et influent membre de la direction du Front populaire Ivoirien, les relations entre le village de Neko et de Goberi, tous deux issus de la Sous-préfecture sus-mentionnée, se sont véritablement dégradées à telle enseigne que leurs ressortissants respectifs ne peuvent opérer de choix que de se regarder en chiens de faïence. De l'avis des habitants de Neko, village natal du ministre d'Etat, Boga Doudou, le ministre d'Etat Lida Kouassi Moïse est le cerveau dans la disparition brutale et douloureuse de leur fils. Des langues se sont déliées et beaucoup d'encre a coulé : le ministre d'Etat Lida Kouassi a été traité de criminel, de traître et d'indigne fils Dida. Ce dernier, alors ministre de la défense qui n'était ni de près, ni de loin impliqué dans l'assassinat crapuleux de son frère et ami Boga Doudou, avec qui il entretenait d'excellentes et sincères relations et qui débattait avec acharnement des problèmes de développement de leur Lakota natal, a énormément souffert des allégations à tous points de vue mensongères portées contre lui. Faisant désormais l'objet d'acerbes calomnies et de vives critiques doublées de paroles incantatoires, le ministre Lida Kouassi, interloqué au possible, a choisi le silence et laissé au temps, le temps d'établir la vérité. Ne parlant presque plus et se tenant loin des regards indiscrets, il vivait presqu'en reclus.
Cette situation qui a fini par putréfier les relations entre les villages de Néko et de Goberi, respectivement village de Boga Doudou et de Lida Kouassi, a créé un climat de méfiance réciproque entre les ressortissants desdits villages affectant négativement le développement qui a pourtant besoin d'une entente parfaite entre les fils des deux villages qui pourraient réaliser leurs ambitions. Nonobstant les multiples médiations entreprises par des figures de proue sauf celles de Lakota, pour réconcilier Néko et Gobéri, rien n'y fit. D'aucuns seraient allés jusqu'à dire qu'entre Neko et Goberi, plus rien ne sera comme avant, et qu'on pouvait s'attendre au pire, en d'autres termes, à des affrontements dont personne ne pouvait mesurer l'ampleur des conséquences. M. Mélèdje Serge Agnéro, président de l'Union des socialistes du Fpi, ami et frère par alliance du ministre Lida Kouassi, originaire de Dabou, voyant la dégradation de la situation sus-mentionnée, a ouvert la brèche en allant déposer une tige de rameau (signe de paix pour les deux alliés : entre Adioukrou et Dida) dans le village de Neko. Ensuite des voix se sont élevées pour emboîter le pas : celle du président de l'Assemblée nationale et celle du président de la République.
La parole sainte déclare dans le livre d'Ecclésiaste ch 3 V 1 : " il y a un temps pour tout, pour chaque chose ". C'est pourquoi, il est heureusement sorti quelqu'un du nom de Désiré Dogo Djissa, ressortissant de Néko qui, malgré la distance qui sépare la Côte d'Ivoire de l'hexagone (la France) où il réside depuis près d'un quart de siècle, après ses études de Science naturelles à l'Ecole normale supérieure (Ens) à Abidjan, dans les années 1980, s'est donné la difficile mission de réussir vaille que vaille la réconciliation.
En fin stratège ; rompu aux arcanes des mécanismes de résolution des différends qui opposent les clans, les familles et les villages, ce tacticien, homme d'affaires au grand c?ur, s'est empressé de s'associer les services des patriarches de Neko, son village natal, pour leur demander de se dépouiller de tout orgueil, de toute arrogance et d'aller vers leurs frères de Goberi pour leur demander en toute humilité, pardon : Parce qu'ils ont manqué de discernement ; parce qu'ils ont proféré des insanités à l'égard du ministre d'Etat LIDA Kouassi Moïse ; parce qu'aveuglés par la brutale mort d'un des leurs si cher ; parce qu'ils ont manqué de sagesse ; surtout, parce qu'ils ont accusé à tort le ministre d'Etat Lida Kouassi qui, en réalité, n'était en rien impliqué dans l'assassinat crapuleux, et qu'ils en sont certainement contrits. Le cri de Désiré Dogo Djissa a été entendu par ses pairs de Néko qui n'ont, suite à ses récurrentes sollicitations, ménagé aucun effort pour se rendre autant de fois que cela était nécessaire, auprès de leurs frères de Gobéri avec pour seul dessein, le Pardon. Depuis donc l'hexagone, Désiré Dogo Djissa a piloté cette médiation avec patience, persévérance et conviction y mettant tous les moyens que cela requérait. Et, à bâtons rompus, il parvint à gagner ce combat de la paix, lorsque, au grand étonnement des uns et des autres, Désiré Dogo Djissa insoupçonné de tous, réconcilia Néko et Gobéri, et obtint que le ministre d'Etat Lida Kouassi se rendît enfin à Néko pour y célébrer avec ses frères, la réconciliation.

Aujourd'hui, plus rien n'est nébuleux entre les deux villages qui ont failli à jamais se tourner le dos. Il y règne désormais un climat de sincérité, de fraternité, une ambiance de franche collaboration, mais surtout une volonté commune de vivre en paix.

Monsieur le ministre d'Etat Lida Kouassi est bel et bien rentré à Néko. Il a été applaudi par la population.

Voici en suspens quelques propos du ministre Lida dans le discours qu'il a prononcé ce dimanche 16 août 2009 au foyer des jeunes à Néko : " Que le tout premier enfant qui naîtra après cette journée soit appelé Flégbo, ce qui signifie en Dida " accusé à tort ". L'artisan de cet exploit, est bel et bien M. Désiré Dogo Djissa, fils du village de Néko qui a tenu mordicus à faire enterrer la hache de guerre entre Gobéri, village natal du ministre d'Etat Lida Kouassi et Néko, celui de feu le ministre Boga Doudou. Il a osé, et il y est parvenu.

S. Allard

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