mardi 15 septembre 2009 par Le Temps

Président Kima Emila, cela fait quelques temps qu'on ne vous entend plus. Pourquoi ce silence ?
J'ai pris un peu de repos moi aussi. Mais le Comité de soutien aux accords de Ouagadougou et moi, nous reprendrons nos activités dans une ou deux semaines. Et nous allons continuer jusqu'au 29 novembre 2009, date prévue pour les élections en Côte d'Ivoire, notre pays d'adoption. Je me prépare à cela, donc je ne dors pas.
Avez-vous le sentiment que vos compatriotes ont entendu votre message de paix, ou ont-ils encore besoin de vous ?
Ils ont toujours besoin de moi. Parce qu'on ne pourra jamais finir de parler de paix. Je vais donc continuer à prêcher la paix dans toute la Côte d'Ivoire. Même après les élections. Parce que nous voulons toujours vivre en parfaite harmonie avec tout le monde. Et le message passe. Je suis sollicité de partout. Je suis même en train d'ébaucher un programme pour aller à l'intérieur du pays, leur parler de paix. Mais je pense que le feed-back est positif. N'empêche qu'il faut aussi leur dire une certaine vérité. Car, il faut pardonner en s'expliquant.
Sem. Blaise Compaoré arrive aujourd'hui, en Côte d'Ivoire. Dans quel état d'esprit, vous, votre Comité et vos compatriotes préparez son accueil ?
C'est un événement historique. Parce qu'il y a très longtemps que le Président Blaise Compaoré n'était pas venu en visite officielle en Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, c'est chose faite. C'est donc une grande joie pour la communauté burkinabé et pour les ressortissants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Tout simplement parce qu'il est le Facilitateur dans la crise ivoirienne. Et je pense que sa venue va décanter beaucoup de choses. Et cela va donner un signal fort à nos frères Ivoiriens et nous aussi, Burkinabé résident en Côte d'Ivoire. Parce qu'il va quand même s'adresser aux ressortissants burkinabè. Nous allons l'écouter attentivement. C'est pourquoi, nous lui réservons un accueil chaleureux, tant à Yamoussoukro qu'à Abidjan. A cet effet d'ailleurs, je me suis entretenu avec mon ami Charles Blé Goudé. Tous ensemble, nous allons réaliser du jamais vu.
Vous entendez lui dire quoi en retour et à quel titre ?
Si la parole m'est donnée, le Président Blaise saura qu'il y a des jeunes leaders d'opinion sur qui, il peut compter. Je parle en tant que président du Comité de soutien aux accords de Ouagadougou. En tant qu'Ambassadeur de la paix, il n'y a pas de raison que je ne parle pas à mon Président. Aujourd'hui, si ces deux chefs d'Etat s'entendent, il n'y a pas de raison que Ivoiriens et Burkinabé ne s'entendent pas. Je loue leur courage et leur esprit de cohabitation pacifique. Ils ont le soutien du Comité.
Justement parlant de soutien, qu'en est-il de l'opération " 1 Burkinabé-1000f cfa " ?
Quand le Président Blaise sera là - Il était à 1145 Km de la Côte d'Ivoire-, je vais lui expliquer, le bien-fondé de cette opération. Cela ne concerne pas seulement les Burkinabè. C'est une affaire de toute la Cedeao et de ceux qui ne sont pas de la Cedeao, mais qui vivent dans ce pays d'accueil. Peut-être même qu'il va participer, symboliquement, à son niveau. Je lui demanderai cela de manière officielle
Combien avez-vous obtenu à ce jour ?
La banque dans laquelle cet argent est logé est-là. Les gens peuvent aller vérifier le montant, s'ils veulent. Je le répète. Cet argent appartient à l'Etat de Côte d'Ivoire. Ce n'est ni pour Blaise Compaoré, ni pour Laurent Gbagbo, ni pour un parti politique, encore moins, pour Kima Emile.
Vous demandez à vos concitoyens de ne pas se mêler des élections en Côte d'Ivoire. Le message passe au sud du pays. Nous sommes proche de la présidentielle. Alors quand allez-vous porter ce même message à ceux des zones Cno ?
Moi, je pense qu'on ne doit plus parler de zone Centre-Nord-Ouest (Cno). Parce que la Côte d'Ivoire est une seule République. Il n'y en a pas deux ici. Comprenez donc qu'il n'y a pas de raison que Kima Emile n'aille pas la-bàs, pour parler à ses frères. Je vous ai dit que s'il n'y a pas de ville en Côte d'Ivoire où, il n'y a pas de Burkinabé. J'irai donc leur parler
C'est pour quand ?
Nous organisons une messe d'action de grâce, pour le 4 octobre prochain, sous la présidence du chef de l'Etat ivoirien. Tous les chrétiens de la Cedeao et hors Cedeao, sont invités.
Et c'est après cela que vous allez entamer votre tournée au Nord du pays ?
Affirmatif.
Un message à vos compatriotes pour l'accueil du Président Blaise Compaoré ?
Je demande à tous mes compatriotes résidant sur le territoire national de se mobiliser. Afin de donner un accueil digne du rang de notre Président. Il mérite cela, pour tous les efforts qu'il fait en faveur de la paix dans notre pays d'adoption : la Côte d'Ivoire. Je demande à Charles Blé Goudé de m'aider à montrer à l'opinion nationale et internationale que nous sommes indivisibles. Et que nous sommes unis à jamais.
Frimo K. Djipro
koukoudf@yahoo.fr

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