mardi 15 septembre 2009 par Le Temps

Le Directeur de campagne de Laurent Gbagbo à Abengourou était récemment à Yamoussoukro, à l'invitation de la Coordination Fpi du Zanzan dans ladite localité. Dans cet entretien qu'il nous a accordé, Dr Assoa Adou évoque l'état des lieux de son département, tout en posant les conditions pour une élection libre et transparente en Côte d'Ivoire.
Comment se porte la Direction départementale de campagne du candidat Laurent Gbagbo à Abengourou ?
La Direction de campagne du candidat (Ddc) Laurent Gbagbo se porte bien à Abengourou
Parce que, comme partout en Côte d'ivoire, nous avons fini l'enrôlement et préparons la suite. Nous venons de suivre un séminaire organisé par le Cnrd sur le contrôle des listes électorales. Le fédéral d'Abengourou, en même temps le Ddc adjoint, tient une assemblée fédérale dimanche (avant-hier) pour dire à nos militants quelle attitude tenir. A l'issue de cette assemblée fédérale un séminaire sur la formation sera tenu à l'attention de ces militants. Pour qu'ils soient suffisamment armés et attendent l'affichage des listes électorales.
Et le Fpi de l'extérieur, puisque vous êtes chargé de la politique extérieure du parti ?
A l'extérieur, le parti se porte bien. Il y a eu quelques problèmes, parce que la Sagem avait limité un peu le nombre de bureaux d'enrôlement. Ensuite, elle n'était pas prête partout. Vous avez des pays très grands comme les Usa, où il n'y a pas de bureaux d'enrôlement partout. C'est ça le hic. Sinon il y avait un engouement partout. Mais je persiste que l'essentiel va se faire sur le territoire national.
Vos militants sont-ils vraiment prêts à aller à l'élection présidentielle ?
Les militants Fpi sont toujours prêts. Ils sont prêts à aller. Mais on n'est jamais tout à fait prêt. Il faut tous les jours améliorer ses méthodes de travail. Il faut tous les jours résoudre les problèmes qui se posent sur le terrain. C'est à cela que nous nous attardons. Un militant doit être mobilisé 24 heures/ 24.
Etes-vous donc satisfait de vos militants ?
Nous sommes vraiment satisfaits de nos militants d'Abengourou. Très satisfaits.
La présidentielle du 29 novembre prochain, croyez-vous en cette date ?
La politique n'est pas une croyance religieuse. La politique, c'est un travail permanent, quotidien. L'Accord politique de Ouagadougou (Apo) qui a été signé par le Président Laurent Gbagbo et le premier ministre Guillaume Soro dit que avant les élections le désarmement doit être fait. En attendant, nous faisons notre travail de mobilisation. Le ministre de la Défense, Michel Amani N'Guessan, chargé de résoudre ce problème, s'y attelle. Déjà. En témoigne la démobilisation en cours à Bouaké. Nous n'avons cependant pas raison d'occulter ces conditions-là. Qui doivent être réunies pour aller aux élections.
Peut-on en rajouter le cas du Centre de commandement intégré (Cci) pas encore déployés. Pourquoi ne voulez-vous pas faire confiance en ceux qui ont la charge de le faire ? Faites leur confiance.
Le point de l'enrôlement à Abengourou.
Il faut attendre. La Cei qui va afficher la liste. Nous sommes dans une période sensible. Evitons les spéculations. Et attendons que la Cei fasse son travail. Ce que je peux dire, c'est que les populations se sont mobilisées pour cette opération d'enrôlement et de l'identification de la population.
On dit de votre département qu'il est le bastion du Pdci.
Quand les gens racontent cela, je suis étonné. Le département d'Abengourou a 4 députés. Un seul est du Pdci. En fait, au décompte final, le Fpi a trois députés sur les 4. Qui est donc le plus représenté ? Aux élections du conseil général, ils ont battu le candidat Fpi de 300 voix. Donc, ce n'est pas un bastion. Les gens ont mis cela dans les esprits, je ne sais pas pourquoi. Le département d'Abengourou n'est le bastion d'aucune formation politique. Fusse-t-elle le Pdci.
Comment analysez-vous les résultats au nord ?
C'est au nord que le Fpi aura le plus gros score lors des élections.
Qu'est-ce qui vous faire dire cela ?
C'est simple, c'est au nord qu'il y a eu la guerre. Et la population du nord a compris que c'est Laurent Gbagbo qui avait raison. Ce n'est pas lui qui a fait venir la guerre. Que tout ce qui a été dit sur lui, était non fondé.
Pas trop tard ?
Pourquoi ? Dans une nation, ce n'est pas trop tard. C'est d'ailleurs bon. Quand on reconnaît qu'on s'est trompé d'idées sur quelqu'un.
Un appel à lancer aux populations d'Abengourou, encore sceptiques sur l'homme Gbagbo.
Ceux qui pensent que Laurent Gbagbo n'est pas l'homme de la situation, je leur demande de voir le peu qu'il a fait. Il vient de nous donner un nouveau département. Celui de Bettié. Il leur a donné des sous-préfectures, des communes. Il a mis les éléments qu'il faut pour amorcer le développement de la région. Ce que nous n'avons jamais eu depuis 1960. Aujourd'hui, le choix est facile. Qu'ils n'écoutent pas les vendeurs d'illusion. Mais plutôt de mobiliser pour que Laurent Gbagbo soit élu au premier tour. C'est tout ce que je leur demande.
Interview réalisé par
Toussaint N'Gotta

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