mardi 15 septembre 2009 par L'intelligent d'Abidjan

Comme il fallait s'y attendre, il n'y a eu de rentrée scolaire que de nom. Elèves, parents et enseignants ont massivement déserté les établissements scolaires au primaire et au secondaire en ce jour du lundi 14 septembre 2009, jour annoncé à grand renfort de publicité par le ministère de l'Education nationale, comme le jour J pour la rentrée scolaire 2009-2010. Comme il fallait s'y attendre, parents et élèves ont traîné les pieds. D'ailleurs la Fesci avait annoncé les couleurs. Pas de rentrée scolaire pour cause de préparation , avait décrété le SG de la structure estudiantine. Il ne fallait pas être devin pour savoir que précédemment aux autres rentrées, les choses allaient aussi traîner. A preuve, dans la commune de Port-Bouët, les établissements primaires tels les EPP Sogefiha, Selmer et Vridi n'ont connu aucune affluence. Quelques rares parents sont venus inscrire leurs rejetons. Selon M. Mel Jacques, directeur de l'EPP Selmer, l'administration respecte les dates fixées par le ministre Bleu Lainé. Vous constatez que nous sommes à notre poste depuis 7h30, les parents se font désirer et il n'y a pas d'engouement , a dit peiné M. le directeur. Le mot est lâché : pas d'engouement. Cette rentrée ne suscite apparemment aucun sentiment chez les populations. Et ce ne sont pas les derniers résultats scolaires aux examens qui vont renverser la tendance. Mais, on espère en des lendemains meilleurs. Nous sommes habitués à cela. D'ici deux semaines, les choses devraient aller mieux. Sinon, il faudra démarrer avec deux ou trois élèves pour pousser les autres à venir , assure philosophe le directeur. Du côté du lycée moderne de ladite commune, Mme Mel Asseu Valentine, proviseur de l'établissement, a tenu ce jour la réunion de la rentrée scolaire avec tous ses collaborateurs. Il s'agissait pour elle de faire passer le message de rigueur, d'assiduité et de disponibilité aux personnels afin que la rentrée, mais surtout l'année scolaire 2009-2010 soit d'un meilleur cru. Audit lycée pas de rentrée, mais beaucoup d'élèves qui sont en train de s'inscrire. Selon plusieurs d'entre eux, les parents n'ont pas encore les moyens pour leur acheter les fournitures scolaires. Il s'agit pour le moment de faire partie officiellement des élèves de l'établissement. Quant à M. B. Denis, censeur au Lycée municipal de Gonzagueville, la crise socio-économique que traverse le pays rejaillit sur tout le système éducatif. La rentrée des classes, le déroulement de l'année scolaire et les examens de fin d'année ne sortiront du marasme que si les problèmes sont réglés en amont.

Olivier Guédé

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