lundi 14 septembre 2009 par Notre Voie

Autant elle (la CEI) n'acceptera pas que des personnes ayant le droit d'être inscrites sur la liste électorale soient exclues (sic), autant elle veillera à ce que celles qui n'y ont pas droit n'y figurent pas, peut-on lire dans un communiqué publié hier par la Commission électorale indépendante (CEI). La CEI a-t-elle des informations qui feraient craindre que des noms seraient arbitrairement rayés de la liste électorale ? Et qui s'amuserait à ce jeu ? Cette sortie de la CEI traduit, apparemment, une certaine fébrilité de la structure chargée d'organiser les élections alors que les Ivoiriens attendent la publication de la liste électorale provisoire. Il s'agit, à l'évidence, d'une tentative flagrante de la CEI d'influencer le comportement des citoyens au moment de l'ouverture du contentieux de l'inscription sur la liste électorale. Par ailleurs, c'est désormais certain, la CEI ne pourra pas afficher la liste électorale provisoire, le 15 septembre comme elle s'y était engagée il y a près de trois semaines. Puisqu'elle affirme que l'opération de traitement informatique des données est achevée à 95%. Ce qui veut dire en d'autres termes que cette opération n'est pas terminée. A moins que la CEI ne décide d'afficher une liste électorale provisoire partielle qui, en plus, ne sera pas passée par la phase de croisement. Ce qui serait forcément une entorse au mode opératoire consensuel. Et ne manquerait pas de susciter les vigoureuses réactions des parties prenantes au processus. Enfin, il apparaît de plus en plus clair que la CEI veut bâcler l'opération de croisement des données avec les fichiers historiques si elle n'ambitionne pas tout simplement de l'ignorer. Ce serait le hold-up électoral parfait avant le scrutin.
Augustin Kouyo

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