samedi 12 septembre 2009 par Le Temps

Quels sont vos rapports avec le sous-préfet ?
Nos relations sont excellentes avec l'autorité, ici. Nous sommes en de très bons termes. Entre lui et moi, ce sont des relations de grand-frère à petit-frère. Mais côté administration, il est mon chef. Il travaille aussi dans ce sens et je le reconnais comme mon supérieur. Je suis donc à sa disposition. J'exécute toutes les missions qu'il me confie.
On a vu un détachement de vos éléments qui ont rendu les honneurs au ministre Alphonse Douati. Ce sera désormais comme ça pour toutes les autorités ivoiriennes ?
C'est à perpétuer, mais pas en ces termes. Tout ministre de l'Etat qui vient en visite dans un secteur donné et où il y a des militaires, cela est tout à fait normal que ces militaires lui rendent les honneurs. Tant que des ministres viendront ici, nous serons disponibles à leur rendre ces honneurs militaires. Ce sont des honneurs militaires à l'administration.
Que pensez-vous de l'Apo qui est en train de mettre en place la nouvelle armée de Côte d'Ivoire, à travers le Cci?
Si c'était à renégocier pour aboutir à l'Apo, on le ferait, pour encore renforcer les décisions qui ont été prises à Ouagadougou. Cet accord a suscité de bons rapports entre les deux belligérants. Et il faut répéter régulièrement ce qui peut faire que deux personnes peuvent s'entendre. Dans son ensemble, c'est un très bon accord. On devrait rechercher d'autres solutions, si l'accord n'avait pas été signé. C'est pour cela que je pense qu'il faut soutenir cet accord. Mais, il faudrait que les hommes soient vigilants, pour que toutes les décisions prises soient appliquées. C'est vrai qu'il y a des petits problèmes qui ne peuvent pas compromettre l'Apo dans son application. Seulement, il ne faut plus qu'il y ait des malentendus.
Qu'attendez-vous du Centre de commandement intégré (Cci) ?
Aujourd'hui, je peux vous dire que je suis comme un élément du Centre de commandement intégré (Cci). Parce que ce sont les missions du Cci que nous menons, pour la sécurisation du territoire ivoirien. Parce qu'il n'y a plus de mission express menée par les forces nouvelles. Nous recevons des ordres du Cci. Parce qu'aujourd'hui, le général Bakayoko ne peut plus se lever pour dire : " vous faites telle ou telle chose, sans au préalable donner l'information au Cci". C'est une façon de dire que ce que nous faisons rentre aussi dans le cadre du Cci. Nous travaillons déjà dans cette optique. D'ailleurs, nous attendons qu'on implante véritablement ce centre ici, avec un chef. Nous sommes prêts à participer à toutes ces missions. Nous l'accueillerons à bras ouvert.
Quel appel lancez-vous aux hommes politiques de Sipilou?
Je l'ai déjà dit dans un journal. Je demande aux hommes politiques, notamment ceux de la circonscription de Sipilou, de revenir à la base. Afin qu'on puisse travailler ensemble, pour le retour définitif de la paix. Ce n'est pas en restant hors de la sous-préfecture de Sipilou ou hors du département de Biankouman, que les populations vont avoir confiance en eux. C'est vrai qu'ils sont partis à cause de la crise. Mais qu'ils reviennent travailler. Moi je ne peux pas faire de la politique. Alors que ceux qui en sont capable, reviennent faire leur travail. Parce que moi, en tant que militaire, je ne peux pas, par exemple, obtenir de don en médicament, si j'en fais la demande. En revanche, le politicien peut l'obtenir d'une Ong, par la voie normale. Il faut donc qu'ils reviennent travailler pour leurs populations.
Par Frimo K. Djipro
koukoudf@yahoo.fr
Envoyé spécial à Sipilou

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