vendredi 11 septembre 2009 par Le Temps

Des éléments incontrôlés incitent à la révolte dans les villages de Duékoué à l'Ouest. En face d'eux, Flgo, Fs-Lima et Apwê contre-attaquent. Atmosphère relativement tendue à Duékoué. Depuis la semaine dernière, des Fds en alerte occupent les points stratégiques de la ville. La cause, des miliciens menacent de prendre la ville pour protester contre le ministère de la Défense. Ils reprochent à ce ministère de les avoir écartés dans le processus de formation de la nouvelle armée. Ces mécontents seraient composés, pour la plupart, des éléments du Miloci Duékoué, de pasteur Gammi. Les autres groupes d'auto-défense de l'Ouest ayant décliné toute implication dans ce saut d'humeur. " L'Apwê, le Fs-Lima, le Flgo ne sont pas concernés. Il s'agit d'un petit groupe qui entend manifester contre la dernière déclaration du ministre excluant, dit-on, les groupes d'auto-défense de la constitution de la nouvelle armée de Côte d'Ivoire. Pourtant, le discours ne nous exclus pas. Le ministre n'a fait que faire le point des accords passés à Ouaga ", a indiqué le général Mao Glofiei, patron du Flgo, un groupe d'auto-défense basé à Guiglo et fédérant les autres groupes d'auto-défense. Il ne prend pas moins cette grogne au sérieux. Puisque depuis peu, les émissaires de ce mouvement sans visage parcourent les villages de l'Ouest, pour inciter les populations à la révolte. " J'ai dépêché des gens dans les villages, pour qu'ils puissent parler aux parents. Parce qu'à ceux qui s'agitent les déstabilisateurs de la Côte d'Ivoire ont remis beaucoup d'argent pour réussir leur coup à partir de l'ouest. Et Ils se promènent dans les villages pour inciter à la révolte. Donc nous avons décidé de parler aux parents. Et je pense qu'ils m'ont écouté ". Cette démarche a permis de calmer les esprits le lundi dernier. Mais les menaces ont encore repris. Il faut noter que dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire, il y a une dizaine de groupes d'auto-défense dont les membres attendent leur réinsertion. Les différents programmes mis en place par l'Etat et les bailleurs de fonds ne semblent pas rencontrer l'adhésion de certains. Quand on sait que les armes circulent encore, il faut craindre le pire.
Emmanuel Fofana

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