jeudi 10 septembre 2009 par Le Temps

Le parti du Pr. Francis Wodié s`inquiète de la catégorisation des candidats et ne comprend pas que pour une même élection dans le même Etat, il y ait trois régimes distincts. Pour Angèle Gnonsoa, le bon sens s`y oppose et le principe d`égalité l`interdit." Cette catégorisation, a-t-elle indiqué, est insusceptible de se rattacher à l`accord de Linas Marcoussis auquel elle prétend donner effet. Car, précise-t-elle, l`accord de Linas Marcoussis, après avoir constaté le caractère confligène des dispositions de l`article 35 de la Constitution du 1er août 2000, a retenu le principe de la révision de ladite Constitution et établi les termes par lesquels cette révision devait intervenir ". Pour des raisons politiques, morales et juridiques, le Pit estime qu`il faut uniformiser le régime des candidatures sur la base du principe d`égalité de traitement de tous les candidats comme de tous les Ivoiriens. Au niveau des pièces à fournir, le Parti ivoirien des travailleurs redoute que certaines candidatures soient rejetées comme en 2000. "Les conditions telles que,: n`avoir jamais renoncé à la nationalité ivoirienne ; être Ivoirien d`origine, né de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens d`origine ; ne s`être jamais prévalu d`une autre nationalité ; présenter un état complet de bien-être physique et mental ; être de bonne moralité et d`une grande probité, seront-elles exigées par le Conseil constitutionnel qui, en vertu des textes en vigueur, est compétent pour statuer sur l`éligibilité des candidats et publier, par la suite, la liste des candidats ? ". Pour le Pit, la nomination d`un nouveau président au Conseil constitutionnel est source de préoccupation. "Le Pit, a souligné Angèle Gnonsoa, s`inquiète pour l`avenir face à ce changement d`arbitre à quelques mois de l`élection présidentielle". Le parti de Francis Wodié estime que l`argument tiré de l`expiration du mandat du président Yanon Yapo ne constitue pas la vraie raison. "Car, avance la conférencière, ce mandat n`était pas le seul venu à expiration". Concernant la caution de 20 millions de francs à payer par tout candidat à l`élection présidentielle, le Pit observe que cela pose deux problèmes. Angèle Gnonsoa et son parti, du point de vue juridique, ne comprennent pas que la décision présidentielle du 5 mai 2005 rende éligible (de plein droit) les candidats présentés par les partis signataires de l`accord de Linas- Marcoussis et que dans le même temps soit maintenue à leur égard l`exigence du cautionnement dont la non satisfaction aboutit, conformément à la jurisprudence du juge constitutionnel, à une décision d`inéligibilité. "Comment, s`est-elle interrogée, peut-on, alors, être à la fois éligible et inéligible ?". Malgré toutes ces observations, le Pit a réaffirmé son intention de participer à la présidentielle du 29 novembre prochain.

Zéré de Mahi

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