jeudi 10 septembre 2009 par Le Temps

Revenu de Dabakala où son cortège a eu maille à partir avec les ex-rebelles, M. Songolobé Abou Coulibaly a donné les détails des folles journées de vendredi et dimanche derniers. C'était hier, à son cabinet, au Palis Présidentiel.

Ce qui s'est passé le week-end dernier, à Dabakala, entre la délégation de M. Sangolobé Abou Coulibaly, Secrétaire général adjoint de la Présidence de la République, par ailleurs, Directeur départemental de campagne (Ddc) de Gbagbo dans le département de Dabakala, et les éléments des Fafn postés au corridor nord, à l'entrée de la ville, augure d'une rébellion contre les autorités des Fn et du Préfet. Alors qu'il accompagnait Gervais Coulibaly pour y représenter le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro. En vue de la remise des arrêtés de nomination de 47 chefs coutumiers du département. Ce matin du vendredi 4 septembre 2009, lorsque son cortège est arrivé au corridor nord de Dabakala, vers 19h, les ex-rebelles ont refusé de lever le barrage pour lui permettre d'entrer dans la ville. Raison évoquée : ils n'auraient pas été informés de son arrivée. Or, " en tant que membre du gouvernement et collaborateur du Président de la République, j'ai informé le Préfet de Dabakala, deux semaines avant, par courrier et verbalement, une semaine avant, lorsqu'il est venu à Abidjan. Il m'a dit avoir écrit, sur place, aux Fn qu'il y a des cérémonies qui devaient avoir lieu ". Il a donc dû joindre le préfet, pour lui faire part de ses difficultés au corridor. Ce dernier y a dépêché le sous-préfet pour dialoguer avec les ex-rebelles. Afin que le barrage soit levé.
Ce n'est pas tout. Après la cérémonie de remise des arrêtés de nomination aux chefs de village et celle de l'investiture du mouvement de soutien au Président Laurent Gbagbo dénommé " Djimini et Djamala pour Gbagbo (Ddp) ", qui se sont déroulées le samedi 5 septembre 2009, les éléments de Koné Abdoulaye dit " Maréchal ", sont revenus à la charge le lendemain. Ce jour-là, le Ddc de Gbagbo devait honorer d'autres engagements. Mais il devait forcément passer par le même corridor. Une fois au barrage, sa sécurité est allée au renseignement. " On a reçu instruction de ne pas vous laisser sortir de la ville ", ont-ils répondu à son protocole. Ils ne sont pas encore sortis de l'auberge. C'est alors qu'il a joint "Maréchal". " Oui, c'est moi qui ai donné instruction que vous ne sortez pas de la ville ". Ils ont appelé de nouveau le préfet. Même conciliabule. Interdit d'entrer vendredi soir.
Interdit de sortir dimanche matin. Toutes choses qui ont exacerbé certains membres de sa délégation. Mécontents, tous les chefs se sont déportés chez le préfet pour manifester. D'autres personnes ont aussi subi des humiliations. Un des chefs qui se rendait à la cérémonie, a eu sa moto arrachée par les mêmes éléments Fn, au même corridor. C'est là que les choses ont dégénéré. Ce chef a eu le malheur de réclamer son engin. Ils l'ont tabassé à sang. Si bien, qu'il a eu la lèvre fendue, les yeux tuméfiés et est resté inanimé pendant longtemps. La réaction des populations ne s'est pas fait attendre. Ce n'est qu'aux environs de 24h 30mn que les esprits se sont calmés. Les jeunes dont le mouvement devait être investi, n'ont pas échappés aux intimidations. "Si jamais on entend un petit bruit dans la ville, on vous chicotte ", leur ont-ils averti. Une des causes de leur colère a été leur surprise de voir les chefs prendre part aux cérémonies. Alors qu'ils leur avaient demandé le contraire. " Voilà ce qui donne un avant goût de ce qui peut être une campagne sans désarmement. Du moins pour ce qui concerne le département de Dabakala. Nous ne sommes pas encore en campagne, nous sommes interdits d'accès chez nous. Imaginez ce que cela peut être dans les villages et dans les familles, quand nous serons en campagne ", s'est inquiété M. Abou Coulibaly. " Nous allons à des élections. Des mouvements vont soutenir le Président Gbagbo, pour tout ce qu'il a quand même fait depuis qu'il au pouvoir. On a beau dire, mais le pays Djimini n'a jamais été aussi mis en exergue que depuis l'avènement de Gbagbo. Qu'on le veuille ou pas, c'est une réalité".

FrimoK. Djipro
koukoudf@yahoo.fr

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