jeudi 10 septembre 2009 par AFP

La démobilisation des anciens combattants de l'ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (FN) a repris mercredi à Korhogo, dans l'extrême nord du pays, à moins de trois mois de l'élection présidentielle prévue le 29 novembre, a-t-on appris auprès des FN.
Présidée par le ministre de la Défense Michel Amani N'Guessan, une cérémonie a marqué le lancement de la démobilisation de ces ex-combattants de la zone de Korhogo, a indiqué à l'AFP le service communication des FN.
Quelque 500 hommes doivent ainsi être pris en charge par le Programme national de réinsertion (PNRRC) et le Programme de service civique national (PSCN), a-t-on ajouté.
La Côte d'Ivoire est divisée en un nord FN et un sud gouvernemental depuis le coup d'Etat manqué de l'ex-rébellion en 2002.
Après de vaines tentatives, le processus de démobilisation des anciens combattants FN, officiellement estimés à 36.000, avait été lancé fin 2007 et engagé effectivement en mai 2008 à Bouaké, fief des FN, mais il avait été suspendu par la suite.
Cette opération ne concerne désormais que les éléments FN non destinés à rejoindre la future armée réunifiée ou les brigades mixtes de sécurité, que doivent intégrer quelque 9.000 hommes au total.
La démobilisation, de même que le désarmement et l'encasernement des éléments devant rejoindre l'armée, sont des points importants du dernier accord de paix signé fin 2008.
Selon ce texte, ces deux opérations devaient être achevées "au plus tard"
deux mois avant la présidentielle.
Mais le ministre de la Défense avait indiqué mi-août à l'AFP que ce processus aurait du retard, sans toutefois remettre en cause la tenue du scrutin reporté depuis 2005 et censé permettre de clore la crise.
M. Amani N'Guessan avait également souligné que la Côte d'Ivoire était "incapable" de verser 500.000 F CFA (750 euros) "pour solde de tout compte" à chaque combattant démobilisé, comme prévu pourtant par le dernier accord.

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